Du biff.
Et après ?
Premier écueil ? Les personnages masculins sont quasiment tous détestables : Richie Finestra est une grande gueule n’en faisant qu’à sa tête et passe la moitié des épisodes à se coker, l’autre à gueuler. Les personnages féminins sont pour la plupart des victimes, bonnes à satisfaire les désirs du sexe fort ou à rester au foyer pour mûrir leurs frustrations. Seul le rôle de Juno Temple semble avoir grâce aux yeux des scénaristes. Là où celui d’Olivia Wilde n’est qu’un miroir aux alouettes : à chaque fois qu’on croit à une évolution, elle retombe dans la soumission. Au lieu d’être fun, Vinyl est déjà poussif et agaçant par ce qu’il fait de son casting. Il en reste l’admirable plastique d’Olivia jamais à court de scènes dénudées ou les seins de notre chère Juno : deux points qui en disent encore long sur l’attention portée aux demoiselles dans une série sévèrement macho.
« Du name-dropping à outrance contre une absence de substance. »
De la forme sans fond…
Une fois ces deux problèmes énoncés, on a quasiment tout dit sur les raisons de la colère de tout ceux qui ont posé leurs yeux sur cette série. En pensant faire de ses personnages une force, Vinyl se tire une balle dans le pied. Nous ne sommes pas là pour suivre une histoire plus ou moins fidèle de personnes travaillant dans la musique. Nous sommes là pour voir ou apprendre des histoires de l’époque, pour se marrer avec un univers qui nous passionne et c’est sur ce point que le show se plante. En ne prenant pas son matériel de départ du bon côté, il transforme le résultat attendu en espèce de drama où on se fout complètement de ce qui se passe. Entre dénouements attendus et situations surjouées pour masquer le manque de contenu, Vinyl a de faux airs de Mad Men m’as-tu-vu : sans scénario, ni classe. Regarder la totalité de la saison ne change pas vraiment la donne avec une intrigue diluée et redondante. Les derniers épisodes versent d’ailleurs totalement dans l’avalanche de stars à outrance avec l’apparition de Bob Marley, John Lennon et bien d’autres pour finir par amorcer l’avènement de la disco. Sans qu’on en ait quelque chose à foutre. Gagner du temps : si vous n’avez pas aimé le pilote, la suite n’a rien de plus à vous offrir.
Les Affranchis à la sauce rock, ça pouvait donner un résultat intéressant sur le papier. Au final, le bilan est assez cliché et laborieux.
« Si tu n’as pas aimé le pilote, épargne-toi la suite. »