Avec une première sortie survenue juste avant la pandémie, Billy Nomates arrive déjà avec un deuxième album. Encore plus proche de la pop et des compositions plus abouties, elle risque de frapper un grand coup dans cette rentrée.
L’histoire est connue : après avoir écumé plusieurs groupes de post-punk au chant, Billy Nomates commence à jeter l’éponge et à mettre de côté une éventuelle carrière musicale. Le temps passe, ele va voir un concert des Sleaford Mods et a une révélation. Pas besoin de groupe et de la logistique qui va avec pour se produire aujourd’hui donc pourquoi ne ferait-elle pas la même chose ? Aujourd’hui distribuée sur le label Invada Records de Geoff Barrow (Portishead, Beak>) et accompagnée sur scène du guitariste de Beak>, elle a pu faire sa place.
CACTI, c’est un an d’écriture et l’intégration de nouveaux instruments. Piano, orgue et synthés apportent ce supplément de mélodie tout en gardant un certain minimalisme. Ce qui donne cette sensation que son interprète s’y livre plus, en comparaison au très dansant et frontal premier album. Sonorités 80, balade country ou tube pop, elle ne se refuse rien et garde le même phrasé incisif et des paroles conflictuelles. On se demande à quoi ressemblera la version live d’une production qui patit sûrement trop de son orientation synthétique. En opposition avec l’énergie très viscérale de son interprète et au précédent qui reposait plus sur des instruments classiques type guitare/ basse/ batterie. Chaque titre apporte son lot de changement et l’on voit l’artiste prendre confiance et étendre son scope au fil du disque. Ce disque moins rentre-dedans et apaisé devrait lui permettre d’ouvrir sa musique vers un plus grand public.