Quinze ans de Bloc Party ! Sixième album pour la bande de Kele Okereke et un vrai retour en grâce avec Alpha Games. Pourquoi, comment, avec qui ? Réponses ci-dessous.
Avec une carrière aussi longue et un nom aussi emblématique que Bloc Party, il est difficile de ne pas résumer ce groupe au seul Silent Alarm. D’abord puisque c’est le disque de leur perçée et puisqu’il s’agit de leur dernier signe de vie avec une tournée commémorative réalisée juste avant la fin du monde d’avant. Les membres historiques ne sont plus là depuis 2016 et l’ex-Menomena Justin Harris et Louise Bartle ne sont plus la « nouvelle » section rythmique.
Pourtant, c’est la première fois depuis leurs arrivées qu’ils ont l’opportunité d’intégrer la composition des morceaux. Rarement mauvais dans le jeu du single, Bloc Party a délivré Traps depuis des mois et sait encore aligner un tube quand il s’agit d’en pondre un. Catchy et rebondissant, il n’est pas le ticket d’entrée qui cache un disque émoussé. Day Drinker sonne comme un titre des débuts et la voix de Kele a encore cette sensibilité à la Robert Smith qui a fait une partie de leur succès. Mignons sans partir dans le mélo mollasson, ils ne partent pas dans leurs anciens travers. Ce pourquoi on aimera Callum Is a Snake, ses saturations, ses percussions pétaradantes et son finish abrupt.
Alpha Games ne traîne pas en longueur et trouve sa réussite dans sa cohérence et par un format compact et inspiré. On y trouve des titres fourre-tout défouloirs et des balades plus ou moins calmes et réussis.
Indubitablement leur meilleur album depuis 2005, la machine est carrément relancée. Sans être perplexe, on y croyait plus vraiment et pourtant ! Loin d’être historiquement à l’aise dans l’exercice de l’album entier, le groupe a réussi à se retrouver une identité et on a hâte de voir comment ça vivra sur scène.