BADBADNOTGOOD ✖︎ IV

Stop la surprise : BADBADNOTGOOD nous a séduit avec III. Le backing band d’artistes hip-hop comme Kendrick Lamar ou Ghostface Killah avait trouvé un équilibre entre jazz, post-rock et hip-hop pour une sortie mélodieuse, accrocheuse et hypnotisante. Est-ce que la suite sera du même tonneau ?
Le quatuor s’est senti à l’étroit et a ouvert la porte du studio : 5 guests en onze morceaux. Samuel T. Herring, plus connu sous le nom du « chanteur de Future Islands » entre de manière remarquée avec « Time Moves Slow ». Rare titre chanté balancé en début de tracklist, il instaure une ambiance piano-bar assez mélancolique mais aboutie. Autre personne, autre style : Colin Stetson et son saxo ambiance sévèrement avec « Confessions Pt. II » reprenant l’excellente Confessions de l’album précédent. Désolé pour le suspense mais ils pondent avec ce feat, le meilleur morceau du disque. Un crescendo comme l’ami Colin sait les gérer avec un climax puissant pour un titre qui s’arrête trop tôt malgré ses six minutes. Nous serons plus avares en compliment sur d’autres prestations : KAYTRANADA nous amène une « Lavender » sentant la redite, la molle balade seventies de Charlotte Day Wilson.

HALFBADHALFGOOD

« Chompy’s Paradise » ronronne et endort, « Cashmere » termine le disque sans étonner. Le titre éponyme IV sonne comme un épisode de Cowboy Bebop, loin d’être une tare mais un peu usante sur les bords avec des cuivres stridents et un tempo à deux doigts de friser le free-jazz avec tout le potentiel de casse-couilles que cela sous-entend. L’album revêt des atours gangsta (« Hyssop of Love »), voire polar avec « Structure No.3 » et ce mélange d’atmosphère finit par nous perdre. Tantôt proche de la B.O de Roger Rabbit, tantôt cousin de la programmation de FIP, BBNG lasse et passe à côté de son essai.