Lambrini Girls ✖︎ Who Let The Dogs Out

Les Lambrini Girls, c’est ce genre de duo qui te met une claque avant même que tu n’aies eu le temps de poser ton verre (ou ta bière, on ne juge pas). Avec Who Let The Dogs Out, elles débarquent de Brighton armées de riffs tranchants, d’humour bien senti, et d’une grosse envie de foutre le feu.

Précédées d’une forte réputaton live, le duo anglais va vite mettre toute le monde d’accord pour son premier LP, enregistré avec Daniel Fox de Gilla Band et mixé par Seth Manchester (Battles, Model/Actriz). L’album s’ouvre sur « Bad Apple », et autant vous prévenir : ce n’est pas un gentil tour de verger ! Ici, les pommes sont pourries, les sirènes hurlent, les riffs sont ultra tranchants et Phoebe Lunny balance une charge furieuse contre les violences policières qui a même quelques sonorités Idles très bienvenus. C’est brut, c’est sans compromis, et ça donne envie de gueuler avec elles. Le ton est donné, pas le temps de niaiser comme qui dirait !

Là où certaines se contentent de vagues slogans, Lambrini Girls foncent dans le tas ! « Company Culture » démonte la misogynie en entreprise avec des riffs qui transpirent la colère. « Filthy Rich Nepo Baby » est une dénonciation des parvenus dans l’industrie musicale. Et avec « Nothing Tastes As Good As It Feels », elles abordent frontalement les troubles alimentaires, sans tomber dans le pathos.


 
On sent derrière chaque morceau une sincérité brute, comme si elles jouaient leur vie sur chaque note. Et cette vie, elles la racontent avec une énergie qui ferait pâlir beaucoup de groupes qui se prennent (trop) au sérieux. Leur humour mordant transparaît notamment dans « Cuntology 101 », un morceau qui nous offre une masterclass de punk moderne, drôle et insolent, qui donne envie de les suivre en tournée pour les voir détruire salle après salle avec cet hymne électro et super catchy. Un dernier titre hyper drôle qui donne envie de se remettre direct l’album dans les pattes. Les influences Riot Grrrl sont là, mais elles sont digérées avec une modernité qui ne sonne jamais nostalgique. Ça crie, ça gratte, ça cogne – et on en redemande.


 
Quant à la pochette de l’album ? On pourrait croire à un simple clin d’œil à une after party qui a mal tourné, mais ça va bien au-delà. Les Lambrini Girls posent la question : « Qu’est-ce qu’on fait après avoir lâché les chiens ? » Réponse : on met le PUTAIN de feu. Littéralement et métaphoriquement. #LambriniGirls2027

 

 

NOTE FINALE
Vivement les concerts !
Ce premier album, c’est 30 minutes de pure adrénaline. Court, mais percutant. Un peu comme si Bikini Kill et Idles avaient eu un bébé après une soirée trop arrosée. Est-ce qu'on tiendrait pas là l'un des premiers albums incontournables de 2025 ? Possible !
Sans concession & ultra catchy !
A la qualité du punk, court mais efficace.
5