5 ans de réflexion.
Sauvés par un bac à disques.
La tournée des grands ducs.
En 2006, quelques mois après une tournée aux States en première partie de QOTSA et de NIN, le groupe annonce officiellement sa fin. Le duo ne se parlait plus : trop de tournées, pas assez de repos. Jesse est vite devenu alcoolique pour soutenir le rythme effréné et détestait cette vie. Quand on est deux, difficile de trouver une autre personne à qui parler quand on ne peut plus se blairer. Le split est donc inévitable et sera officialisé après quelques mois de pause. Au grand dam de leur label et de leur manager, persuadés que le deuxième album aurait été un carton. Une discussion de 4 heures à « pleurer dans leurs bières » et des mois de réflexions n’ont pas changé un constat : le duo ne peut pas continuer en l’état.
Là où le doc se marginalise, c’est dans sa présentation des deux nouveaux projets en complète opposition suite au split. Les travaux de Sebastian Grainger & The Mountains où sa plume émo s’étend et prend surtout plus de place avec un chant moins « strident ». Revirement étonnant, c’est l’EDM avec MSTRKRFT que choisit Jesse Keeler associé avec le producteur de DFA, Al P. On prend vite de l’empathie pour Sebastien, en rodage face au succès rapidement acquis par Jesse. Le résultat de tout ça nous revient en pleine gueule après les premières sessions de répét’ où le bassiste fait essayer sa nouvelle bagnole bardée de fonctions à son pote, qui lui a du manger quelques pâtes au lieu de se payer une grosse cylindrée. Ci-dessous un extrait des 2 avec au passage la différence criante de popularité par le prisme du compteur de la vidéo vue : 6 millions VS 65 000 !
Chacun son prix.
Après l’offre d’un festival reçue par leur ancien manager, Sébastien maile Jesse pour repartir en tournée. Il commence à répéter les parties de batterie dans son coin. Son ancien comparse accepte dans la seconde et reprend le manche dans son coin. Avec en ligne de mire, un gros cachet sûrement mais aussi un show à assurer en 2011 à Coachella sur la grande scène. Pour descendre la pression, ils veulent la jouer tranquillou au SXSW sous un chapiteau. Mais la foule amassée derrière les barrières le découvrent et les pètent pour voir le live. Ce qui pousse rapido les flics à arrêter le groupe au bout de 2 titres. Pour Coachella, le spot est massif, le duo semble bien s’entendre à 2 et est décidé à mettre en place leur envie : jouer parfaitement. En parallèle, leur réflexion sur leur statut est intéressante. Les DFA n’ont pas changé : même son, même chansons, même configuration en live et même mecs. Pourtant, sans ne rien sortir, ils ont réussi à décrocher un slot important dans le festival le plus prisé. 10 ans de pause où le culte n’a jamais désempli, à la grande surprise des premiers intéressés.