Faire du hardcore en remplaçant les guitares par des synthés, c’est la vie que MSPAINT a décidé de mener. Alors que Turnstile envahit les talk-shows et devient pote avec Dua Lipa et Post Malone, quelle place pour ce projet sorti de nulle part ?
Post American est de ces disques que l’on prend en pleine face dès la première écoute. Où chaque découverte de titre est synonyme d’oeil écarquillé et de mâchoire clouée. Le choc vient de la qualité de production, coffre et clarté sont au menu. Une vague de type tsunami emballe des compos sans pause et où tous les titres se renvoient la balle sans se répéter. Sauvage et jouissif, ce premier album est d’une vivacité affolante. Un générateur d’énergie qui mériterait d’être sponsorisé par ostéos et kinés car les headbangs vont se compter par milliers. Les plus vieux y verront une vibe à la RATM mais on reste étonnés par leur créativité et facilité apparente à se renouveler sans tomber dans les clichés du genre.
Nous aurons juste à signaler une légère baisse de rythme sur la fin du disque avec une tendance à répéter la formule « break et overdose de synthés ». Rien de bien méchant et ça équilibre presque avec le tempo incessant du reste de la tracklist. La fin du monde approchante et trébuchante sur ‘Decapitated Reality‘, le brulôt ‘Think it Through‘ ou encore l’imparable ‘Hardwired‘ sont autant de premières adresses vers lesquelles se tourner pour faire connaissance avec le groupe.
Dans ces cas-là, il ne faut pas nier l’évidence : ce disque est une branlée. Combien de temps va durer l’effet ? Impossible de connaître la réponse à cette question. En attendant, cela faisait longtemps qu’on n’avait pas pris une claque pareille, notamment via une première moitié absolument soufflante. Post American crie à la réécoute perpétuelle et sera évidemment dans nos disques de l’année. Que l’on soit ou mars ou en décembre, nous le savons déjà.