Ce soir, l’Aéronef proposait une triple affiche alléchante même si celle-ci était initialement encore plus alléchante. Pour je ne sais quelle raison, Health avait tout simplement annulé sa présence du l’affiche du soir qui, rappelons-le, était avant tout dédié à Perturbator. Ce sont donc les anglais de Scalping qui viendront jouer à leur place. Retour sur une soirée riche en groupes !.
ÉLECTROROCK NIVEAU 1
Je ne vais pas le cacher, j’étais presque venu d’abord pour Author & Punisher. Un duo US sur scène mais surtout mené par Tristan Shone, musicien ingénieur mécanique décidé à redonner ses lettres de noblesse à la musique indus. Si l’indus se résume souvent à un rock agressif mélangé à de l’électro, Tristan est allé plus loin : « Nan mais l’indus, c’est comme industriel, il doit y avoir des machines sur scène ! »
Qu’à cela ne tienne les percussions sont assurées par lui-même avec, notamment, une poignée qu’il vient frapper ou encore d’autres machines dites « drones » et autres « dub machines » dans lesquelles il s’époumone. Un live viscéral maitrisé de bout en bout, Tristan, hypnotique derrière ses « machines qui tuent des fascistes » est accompagné d’une guitare quasi livrée à elle-même dans sa rythmique et pourtant, ça fonctionne ! Jusqu’à cette reprise du tube de Portishead, « Glorybox ». Le duo n’a as déçu et se montrera même très disponible à la table de merch.
ÉLECTROROCK NIVEAU 2
Scalping a donc la lourde tâche de faire oublier les très mondains Health et leur rock électro blindé de guests. Le quatuor s’éparpille devant un écran passant des vidéos psychédéliques pendant qu’il déroule son rock très électro. On sent que la soirée bascule tranquillement mais sûrement vers une électro plus débridée. Ici, pas de chant, juste de l’instru appliquée avec sérieux, dans une ambiance lumineuse proche des ténèbres. Au final, subsistera un show propre et carré, peut-être manquant un peu d’âme en raison de la faible communication avec le public, plongé dans le noir.
ÉLECTROROCK NIVEAU 1000
C’est au tour de Perturbator de prendre place sur la grande scène de l’Aéronef et si en 2017, j’étais passé au travers du set de James Kent, j’avoue que la progressivité électro de la soirée m’aura amené à un certain climax musical avec cette synthwave 80’s. Le public est clairement présent peut la tête d’affiche, au poing levé de l’artiste, les fans répliquent de la même manière, signe de ralliement que j’avais initialement oublié.
Et même si c’est un set électro, les instruments ont leur place, Kent s’occupant de la guitare et des synthé pendant que son acolyte de l’ombre martyrise la batterie de toute sa fougue. Le lightshow est stroboscopique, nerveux et rehaussé de LEDs, mettant le public dans une transe 80’s suave et intense.
Qu’on se le dise, là où je pensais quitter le show en court de route (parce que la fatigue, parce que la semaine), le duo aura su me tenir en haleine durant le set complet. Preuve que l’Aéronef nous avait régalés avec cette incroyable affiche du soir et un Perturbator de feu.
J’en profite pour remercier l’Aéronef (Marine, Benjamin et Daniele) pour cet accès au concert bien évidemment !