Feel The Style
Mais pour commencer, ce sont les suédois d’Inglorious qui se charge de chauffer le public et si j’avoue avoir pas mal tiqué face aux nombreuses vocalises de leur chanteur, la formation aura fait preuve d’une véritable générosité à même de chauffer comme il se doit un public en forme.
Quand vient le tour de la tête d’affiche de s’emparer des instruments, c’est Stix le batteur qui ouvre le bal et mime dans le noir une pénétration (anale, vaginale, nasale, c’est comme vous voulez) mais le ton est donné ! Le groupe de comedy rock (selon Wikipedia) arrive avec une véritable banane sur le visage, gratifie son public de nombreux saluts, serre les mains des photographes avec un « thank you » toutes dents blanches dehors. C’est bête mais ça fait plaisir, et le groupe de vouloir mettre le feu à la salle en attaquant sur une reprise de Kiss « I love It Loud ». Pas de masque pour le quatuor, juste des perruques diront certains à juste titre (Satchel ayant de faux airs de Ben Stiller qui serait tout droit sorti de Zoolander). Pourtant l’énergie n’est pas feinte et les comimusiciens vont enchainer entre le dernier « Feel The Steel » (majoritairement) et quelques tubes tirés de « Balls Out » et « All You Can Eat ».
Do you speak penis ?
Pour apprécier pleinement ce concert, il faut tout de même comprendre la langue de Shakespeare car si le concert aura duré 2 heures pleines, cela se fait entre chansons à base de boobs, cocks et autres attributs sexuels et de sketches plus ou moins improvisés allant d’un Satchel déclarant aux premiers rangs qu’il va leur sucer le zizi à la montée sur scène d’une jeune demoiselle que chaque membre du groupe devra baiser charmer avec une chanson « improvisée » toute à son honneur.
Les rigolades entre les musiciens durant les morceaux ne semblent pas feintes, et même si on se demande parfois qui assure les chœurs (une bande peut-être), le reste du concert se fait sans accroc et une énergie infaillible. Là où je reprocherai à Inglorious de nous faire revivre un hard rock éculé à base de vocalises, Steel Panther nous régale de ses tubes millimétrés aux refrains accrocheurs (coucou « Party Like Tomorrow Is The End Of The World ») sans le côté pénible de l’époque rejouée. En total délire, le groupe se permet même une sorte d’entracte laissant la vedette à Stachel, celui-ci enchainant les reprises à la guitare et… à la batterie. Se transformant en homme orchestre, celui-ci chauffe alors le public en reprenant de nombreux tubes sur ce medley mêlant Iron Maiden, Metallica ou encore Black Sabbath.
C’est bien évidemment sur le titre « 17 Girls In A Row » que le groupe assurera sa communion avec ses fans féminines, invitées à monter pour danser sur scène. Distribution de pass VIP garantie pour l’aftershow qui se sera sûrement annoncé moins sex & rock n’roll qu’on ne le pense. Après tout, quand on est mariés avec 4 enfants, c’est peut-être pour ça qu’on demande 10 kilo de glace backstage, refroidir les esprits.
Le rappel se fera avec pour le chanteur Michael Starr (tout d’Axl Rose vêtu) avec le micro dans l’anus d’un mouton gonflable, amené par le public, bel hommage au titre « Glory Hole » interprété aussi dans la soirée.
Party on !
Au final, on retiendra de ce show que le groupe est avant tout constitué d’entertainers dans la plus pure tradition américaine, si tout n’est que postiches et blagues potaches, on ne doute pas un instant de la volonté de bien faire des musiciens. On ne s’ennuie pas, on se marre (beaucoup) et au final, on repart avec une vraie banane et si vous avez un peu de chance, avec un mediator à l’effigie de Satchel, tout aussi délirant que la soirée que vous aurez vécue.
Setlist
I Love It Loud (KISS song)
Eyes of a Panther
Just Like Tiger Woods
Party Like Tomorrow Is the End of the World
Asian Hooker
Turn Out the Lights
Let Me Cum In
It Won’t Suck Itself
She’s on the Rag
Girl From Oklahoma
17 Girls in a Row
Gloryhole
Community Property
Death to All but Metal
RAPPEL
Fat Girl (Thar She Blows)
Party All Day (Fuck All Night)