Longtemps moqués par nos plus illustres comiques, nos voisins belges ont clairement pris leur revanche depuis, que l’on parle de style de vie, de bières voire de musique, clairement les belges ont tout compris. Je ne compte plus les excellents et nombreux groupes de rock et autres styles émergents du plat pays pour nous foutre une fessée alors que nous sommes 6 fois plus nombreux et on sort juste 6 fois plus de daubes. Sans même parler de l’engouement qui régnait autour de cette date de Girls In Hawaii au Splendid qui affichait complet bien en avance, les commentaires élogieux des copains, c’en était trop, il était temps d’aller voir ça de mes yeux.
United Colors of Belges
Mettons de côté un élément, la frustration du photographe car les 3 premiers morceaux sans flash, c’est un peu le moment intime du photographe avec le groupe. Oui, on aime bien être au premier rang et s’approprier les artistes le temps de quelques clichés en quasi tête à tête. Sauf que là, les belges nous réservent trois titres quasiment joués dans le noir ! À peine 2 cubes projetant lasers minimalistes et rampe LED en fond pour éclairer les six comparses belges. Le plus frustrant finalement viendra du fait que cette introduction tout en éclairage minimaliste n’augure en rien la suite d’un concert qui va se faire de plus en plus lumineux, chaleureux et stellaire. Lumineux car le groupe cache bien son jeu, boules à facettes, rayons projetés coupant la salle en deux et abaissant le plafond pour une ambiance plus intimiste, Led multicolores ou encore fond de ciel étoilé vont se croiser, s’entrechoquer de morceaux en morceaux conférant plus que jamais, une identité visuelle à chaque titre interprété. Plaisant !
Et si le début du set aura était plus frontal avec l’excellente « Flavor », le groupe montre l’étendue de son registre en trois titres, l’atmosphérique « This Light » précède la pop sautillante de Indifférence mais une chose est certaine, le groupe sait établir une tracklist à même de satisfaire son monde, pas un mot contraire à cette idée à la sortie du concert et pour ma part, moins rompu au catalogue du groupe, j’ai pleinement apprécié cet équilibre de titres et une setlist qui monte tout de même crescendo. Cela se retrouve même dans l’aspect scénographique, on passe ainsi d’ombres découpées au laser à un groupe jouant dans une lumière de plus en plus éclatante, vive et colorée, allant même jusqu’à se fondre dans le public quand l’un des deux frontmen, Antoine Wielemans, s’avance jusque dans le public pour interpréter le titre « Time To Forgive The WInter » et ce, avant un titre qui pourrait « possiblement vous donner envie de danser » (« Walk » tiré du dernier disque).
Larger Than Belgium…
Il n’y a pas à dire, si au sein de la rédac’, on avait déjà des aficionados, j’ai pu constater par moi-même que la réputation scénique des Girls In Hawaii n’était pas usurpée, et si c’était bien là ma première, ce ne sera clairement pas ma dernière auprès de la formation qui m’aura à la fois enchanté visuellement et musicalement. Merci pour ce petit moment de rêve nocturne pourtant si lumineux.
J’en profite pour remercier Hana de [PIAS] France qui m’aura si justement incité à profiter de ce superbe set.
This Light
Indifference
Changes Will Be Lost
Switzerland
Misses
Blue Shape
Not Dead
Found in the Ground
Sun of the Sons
Time to Forgive the Winter
Walk
Monkey
Road to Luna
This Farm Will End Up in Fire
Birthday Call
Rorschach
Rappel :
Guinea Pig
Colors
A.M. 180 (Grandaddy cover)
Rappel 2:
Plan Your Escape