En retard pour leur interview, les Froth me laisse constater l’arrivée de Preoccupations aussi à la bourre pour une sombre histoire de douane. Un entretien réalisé avec tout le groupe à la fraîche dehors avec bonne humeur, simplicité et poignées de mains avec les 2 autres groupes de la soirée.
Nouveau départ
C’est cool oui, ça se passe bien : hier on était en Belgique. On a mis un peu de temps à rejoindre la France avec des bouchons mais ça fait une heure ou deux qu’on est sur place à répondre aux interviews.
J’ai eu la chance d’écouter votre nouvel album récemment. Qu’est ce que vous pouvez dire à son sujet ?
On en est très fiers, nous avons vraiment hâte qu’il sorte pour pouvoir le soutenir en tournée, que les gens puissent l’écouter. C’est une période super excitante pour nous car on sent qu’on tient quelque chose avec celui-ci.
Le communiqué de presse parle de « vrai démarrage » avec ce disque et lorsqu’on l’écoute, on a l’impression que c’est un groupe totalement différent. Comment vous expliquez ça ?
Honnêtement, si on m’apprenait que les précédents disques disparaissaient de la surface de la planète : j’en aurais limite rien à foutre. Si ça arrivait avec le nouveau, je crois que je me suiciderais. (rires)
Avec cet album, on a essayé de chercher à faire autre chose que de la folk, ou à sonner comme d’autres groupes qu’on apprécie pour vraiment chercher notre identité, trouver ce qu’on voulait composer et définir notre propre musique. C’est lié aussi au fait qu’on a eu accès à plus de temps en studio, plus d’instruments. Notamment grâce à des potes qui jouent dans d’autres groupes à Los Angeles.
Sachez que j’ai dépassé mon quota d’écoutes autorisée par le label en 10 jours donc vous avez bien réussi votre coup ! Le hasard fait que vous êtes le 3ème groupe originaire de L.A que j’interviewe cette année. Que retrouvez-vous dans cette ville qui vous inspire en tant qu’artiste ?
C’est une ville incroyablement grande, dans laquelle on a pris nos marques à partir du moment où on a eu une bagnole et qu’on était étudiants. Cette période où tu commences à vivre ta vie, jouer de la musique et rencontrer plein de gens qui ont des groupes. Comme ça, on a pu connaître des mecs qui en vivent aujourd’hui. On se souvient très bien du moment où le premier FIDLAR est sorti, ça a été une étape clé : si eux peuvent devenir si gros et pondre un album si bon, c’est qu’il y a moyen d’y arriver. Combien de temps ça a pris entre ce premier morceau et l’album fini ?
« Si FIDLAR pouvait y arriver, il y avait une possibilité. »
Japonais : notions
En effet, se retrouver à Paris dans ces conditions privilégiées pour des jeunes comme nous, c’était inespéré. C’était notre première fois en France et même en Europe pour la plupart d’entre nous. Ca ne s’est pas encore représenté mais si le projet nous plaît et que notre musique s’y prête : pourquoi pas ?
Comme nous sommes en train de réfléchir à la sortie du disque et à la tournée qui en découlera, on se dit que ce sera le moment de peut-être larguer nos boulots pour de bon. Perso, j’ai été serveur dans un bar et parce que j’ai des origines asiatiques un client m’avait parlé en japonais. Je n’avais absolument aucune notion de japonais et je n’avais pas grand-chose à foutre de ce boulot donc j’ai fait exprès de ramener n’importe quoi à leur table. (éclat de rire général)