Averti à la dernière minute, nous allons pouvoir rencontrer Slaves. Un mois avant la sortie du nouveau disque, on s’attend à trouver deux bons clients. En réalité, le duo se partage les tâches et l’un est heureusement plus bavard que l’autre. Contexte inédit : pour des raisons de timing serré, on se retrouve à faire l’interview avec deux autres sites. Ce papier contient donc 3 questions qui ne sont pas issues de notre cru. 15 minutes, 15 questions : le compte est bon.
Cool, cool, cool
Qu’est-ce que vous pensez de Rock en Seine ?
Très sympa, on a l’impression d’être en vacances. J’aime bien le line-up, j’ai envie de voir BJM.
A quoi on doit s’attendre avec Take Control ?
Mike D des Beastie Boys l’a produit, on le sort début septembre et on tournera sans relâche pour les mois qui suivront. Ce n’est pas un grand changement, c’est dans la continuité de ce que nous avons déjà fait avec quelques surprises.
Je vous ai vu en première partie de Blood Red Shoes il y a un peu plus de 2 ans. Ça a bien bougé pour vous depuis. Comment vous l’avez senti cette ascension ?
Cool, on est vraiment reconnaissant et content que les gens apprécient ce qu’ont fait. On n’a pour l’instant pris ça pour acquis.
« On s’en fout. »
Qu’est-ce que ça vous fait de porter le même nom qu’un groupe US foireux ? Ca vous a déjà mis dans des situations à la con ?
On s’en fout. En plus ils viennent de splitter donc on a gagné ! (d’un ton sérieux, voire blasé)
Pourquoi le nom Slaves ?
C’est un bon mot. C’est à peu près tout. T’es esclave de ta routine, de ton taf, … Quand tu commences un groupe et que tu dois choisir le nom, tu veux surtout qu’ils sonnent bien.
Debout les campeurs
Est-ce que vous avez prévu de sortir votre cover des Chemical Brothers autrement que lors des prestas qu’on a pu voir l’an passé ?
Non, on en a fini avec cette reprise. C’était juste pour un show TV, on est passé à autre chose.
Quel est le plus gros obstacle rencontré lors de la création du groupe ?
Avoir un son pour le live. Nous savions que les chansons étaient bonnes mais comme nous ne sommes que 2, on a cherché pour que la batterie sonne bien, etc… On a eu beaucoup de concerts où on a galéré à tourner avec notre argent sans label. C’est dur d’organiser des shows quand tu ne l’as jamais fait.
Comment s’est passé le choix du producteur ?
Mike D a été excellent pour réussir à obtenir le max de ce qu’on était capables de faire. On est maintenant plus à même d’accueillir un producteur car on est plus à l’aise avec ce qu’on fait. Il va y avoir de la basse et des claviers pour les concerts à venir mais l’idée était surtout d’aller plus loin dans le son qu’on voulait.
Votre meilleur souvenir de festivalier ?
Squatter au camping, ne pas voir un seul groupe, se bourrer la gueule, parler à des gens, tomber dans des tentes, y mettre le feu. (rires)
Bono en featuring ?
Depuis que vous faites des tournées, est-ce que vous avez une anecdote avec un artiste que vous aimiez ou non ? Je me souviens d’une histoire avec Bono lors de votre passage chez Jools Holland.
Bono nous a invité à aller voir U2 à l’O2 Arena. J’étais donc backstage avec ma copine, Bono, Noel Gallagher d’Oasis. Et les 2 étaient en train de me complimenter pour la nomination au Mercury Prize et espéraient qu’on l’obtienne. A un moment, j’ai pris du recul et je me suis dit que deux des plus grosses rockstars EVER étaient en train de louer notre travail. Une drôle de situation très cool et Bono est très très gentil.
« Bono est très très gentil. »
Vous avez plein de tatouages mais vous en faîtes aussi. Quels sont les derniers que vous ayez faits et eus ?
La première année du groupe, j’ai suivi une formation de tatoueur et j’en fais donc même si récemment je me suis cassé le poignet et c’est un peu plus compliqué. Il y a 6 mois, je me suis fait tatoué le cou et la tête. Le dernier que j’ai fait à quelqu’un, c’était une girafe.
Vous écoutez quoi en ce moment ?
Tout. Mais plutôt des oldies : The Gaslight Anthem pour dormir, Notorious Big, The Streets, Rancid.
Quelle est la dernière chose qui vous a fait marrer ? Promo, tournée, n’importe…
On a fait le Summer Sonic Festival au Japon et on a fait un passage ensuite en Corée. Ian a acheté au Japon un flingue ancien avec un canon en forme de bite et une gâchette en forme de couilles. Au check-in à l’aéroport, les mecs voient ça au scan, mettent son bagage de côté, fouille son sac et tombe là-dessus. Ian regarde le fouilleur impatiemment, prêt à éclater de rire pour guetter sa réaction. Il l’a gardé et filé à un pote une fois arrivé en Angleterre.
Interview expéditive certes pour nos deux Slaves, mais ça ne les a pas empêché de signer l’un des 3 meilleurs concerts du week-end.