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(Mais si tu parles français c’est pas vraiment la peine. Ici la VO c’est la VF.)
En 2012 les amateurs de son pesant découvraient Verdun, une bande de montpelliérains qui avait réussi à mettre tout le monde d’accord avec un EP de trois titres et une histoire de japonais dans l’espace.
Quatre ans plus tard, ils sont de retour avec « The Eternal Drift’s Canticles », un premier album à la hauteur des attentes bien parti pour se retrouver dans les tops 2016 à la fin de l’année.
Nous avons profité de leur passage à Paris Saint-Ouen pour parler de tout ça avec Flo (basse, à gauche) et Géraud (batterie, à droite).
Après une petite course d’orientation, nous réussissons finalement à trouver le bar Le Picolo, caché au cœur du marché aux puces de Saint-Ouen. Il fait beau mais comme la terrasse est assez bruyante on décide d’aller dans le parc en face où un groupe de jeunes joue au foot. Juste en face du terrain on découvre le décor idéal pour une cool interview : un canap’ abandonné. Non loin de là un jeune individu à la capuche rabattue sur la tête nous jette un regard inquiet. Mettant en pratique mes skills de négociateur en milieu urbain, je m’enquiers donc « On peut se poser sur le canap’ là deux minutes ? ». Celui-ci marque une pause, puis répond d’un ton grave « Je sais pas… Même moi j’ai pas droit. ». Nous décidons donc de suivre le conseil de notre nouvel ami et de renoncer à ce vieux canapé (probablement truffé de seringues avec le sida dessus comme il est d’usage) et de faire l’interview à l’intérieur jusqu’au début des concerts.
La tournée
Ce soir c’est le dernière date de la première partie de la tournée pour votre premier album. Vous avez déjà joué quelques dates, comment ça s’est passé ?
Flo : Ça s’est très bien passé. On a joué dans pas mal de petits lieux. On a commencé à prendre nos marques avec notre nouveau chanteur. On a l’impression que ça s’améliore de soir en soir.
Géraud : On a passé une bouteille de rhum à 6€…
Flo : Si tu veux rentrer dans les détails techniques, c’est effectivement plutôt une bonne tournée !
Ce soir c’est la date parisienne et c’est à Saint-Ouen. Comment avez-vous trouvé ce bar ?
Flo : En fait on l’a pas trouvé. C’est Ludo (Avalanche prod) qui organise la date avec qui on est entrés en contact. C’est plutôt cool.
C’est quoi le lieu le plus improbable où vous ayez joué ?
Géraud : Dimanche dernier on a joué dans une convention de bikers, sur un camion-scène.
Flo : Y avait le chanteur Renaud, c’était assez improbable ! Par contre c’était un festival de bikers mais tout le monde était super gentil. C’était assez familial comme ambiance. Nous on faisait peut-être un peu tache au milieu de tout ça mais c’était cool.
« Dimanche dernier on a joué dans une convention de bikers, sur un camion-scène. »
Vous avez aussi eu de jolies dates. Vous avez ouvert pour Electric Wizard, Eyehategod, Yob… Quel est votre meilleur souvenir ?
Géraud : Ils ont tous été très cool. Les Yob sont ultra-cool, Eyehategod aussi…
Flo : Electric Wizard c’est peut-être les connards de la bande. Ils sont pas super sympa.
Géraud : J’ai un super souvenir du concert avec Red Fang à Toulouse. On avait passé une super soirée, les mecs sont adorables.
Flo : Yob nous ont donné pas mal de conseils. Ils ont été super à l’écoute, pas du tout prise de tête… Avec la plupart des groupes ça a été comme ça.
« Yob nous ont donné pas mal de conseils. Ils ont été super à l’écoute, pas du tout prise de tête… Avec la plupart des groupes ça a été comme ça. »
Vous avez déjà joué à Verdun ?
Géraud : Non mais justement, la convention de bikers c’était à Mécrin, à à peu près 30 bornes de Verdun. J’ai essayé de faire Verdun à Verdun mais c’est super compliqué parce qu’il y a qu’une salle à Verdun et ils sont pas trop dans le metal…
Flo : Enfin on désespère pas de faire Verdun à Verdun un jour.
« On désespère pas de faire Verdun à Verdun un jour. »
L’enregistrement
Votre premier EP sorti en 2012 a été plutôt très bien reçu par la critique, mais au lieu de sortir l’album dans la foulée vous avez attendu quatre ans. Vous avez préféré prendre votre temps ?
Flo : C’est quatre ans plus subis que choisis on va dire. On a eu des changements de line up…
Géraud : L’EP à la base c’était juste une démo qu’on avait faite pour trouver quelques dates. Il avait terminé sur un disque mais c’était pas vraiment réfléchi au départ. Du coup on a pas mal tourné, puis on a tous été un peu éparpillés dans toute la France. On a eu des changements de line up, le mercato pour la nouvelle équipe, le nouveau chanteur…
Le disque sort maintenant mais on l’a enregistré il y a un an. Le mix a pris beaucoup du temps, la pochette…
« C’est quatre ans plus subis que choisis on va dire. »
Vous l’avez enregistré chez Mouffi votre guitariste. A l’époque c’était lui qui avait enregistré l’EP mais il ne faisait pas encore partie du groupe. Ça a changé quelque chose pour vous ?
Flo : Pas tellement parce que mine de rien il est entré dans le groupe juste après l’enregistrement de l’EP alors on a l’impression que ça fait déjà très longtemps qu’il est là. Il a bien marqué son empreinte dans le groupe.
Géraud : Il y a un côté bien plus mélodique qu’il a apporté. Sinon la vie du groupe n’a pas changé. Quand il est entré dans le groupe c’était tout naturel puisqu’il avait enregistré le disque et connaissait déjà tout par cœur. C’est un super guitariste, c’est le Jean-Pierre Papin de la guitare. Tu vois je te vole tes blagues !
Flo : Mais ouais arrête de me voler mes blagues !
« C’est un super guitariste, c’est le Jean-Pierre Papin de la guitare. »
L’album a été produit par Tad Doyle. C’est vous qui êtes allés le chercher ou lui qui vous a repérés ?
Flo : On parlait de Yob tout à l’heure. Quand on a joué avec eux je discutais avec Mike Sheidt le chanteur et je lui disais qu’on avait le projet d’enregistrer un album et qu’on ne savait pas par qui le faire mixer. C’est lui qui m’a dit « tu devrais envoyer un message à Tad Doyle parce qu’il bosse avec plein de petits groupes, il est abordable ». Du coup on a fait une petite liste c’est la première personne qu’on a contactée. Il a dit oui tout de suite.
Géraud : Il s’est montré très intéressé.
Flo : Ça s’est fait très vite et très simplement.
Il a l’air assez content apparemment.
Géraud : On l’a croisé le mois dernier sur la tournée.
Flo : On l’a rencontré. Il est content de la manière dont s’est passé le disque, du boulot qu’il fait dessus. Et nous aussi !
« Il est content de la manière dont s’est passé le disque, du boulot qu’il fait dessus. Et nous aussi ! »
Comme l’EP, vous avez sorti l’album à la fois chez Head Records, Throatruiner Records et Lost Pilgrims Records. Pourquoi ce choix ?
Géraud : C’est pour rester fidèle envers les gens. Quand on a enregistré la demo on l’avait fait tourner à Mathias de Throatruiner qui avait sorti la cassette. Head Records c’est pareil, Abel avait sorti le disque. C’était pour rester fidèles envers les gens qui nous ont aidés dès le début. On n’a pas vraiment cherché à aller ailleurs, c’était tout naturel. Quant à Lost Pilgrims, c’est mon label.
« C’était pour rester fidèles envers les gens qui nous ont aidés dès le début. »
Les gens
Paulo votre nouveau chanteur est issu de la scène portugaise. Comment est-ce que vous vous êtes rencontrés ?
Géraud : En fait on a tourné au Portugal il y a quatre ans et on l’a rencontré après un concert. On a fait la teuf avec lui, il nous a montré des coins sympas, et on est restés en contact.
Flo : Il est venu passer des vacances à Montpellier. On a vraiment pas perdu contact et du coup quand on s’est séparés de notre chanteur Dadoo c’est la première personne à laquelle on a pensé. Malgré le fait qu’il habite à mille kilomètres de chez nous ça nous semblait naturel. On savait qu’avec lui ça se passerait bien.
Géraud : C’est vrai que ça fait un peu bizarre que ce soit un portugais mais en fait on a toujours fonctionné comme ça vu qu’on n’a jamais tous été au même endroit. Pour nous ça change pas grand-chose.
Flo : Le groupe est basé à Montpellier mais j’ai longtemps vécu à Bordeaux, etc.
« Malgré le fait qu’il habite à mille kilomètres de chez nous ça nous semblait naturel. »
Dadoo votre ancien chanteur a assuré le chant et réalisé l’artwork de l’album. Il était assez impliqué sur les artworks et les concepts. Est-ce qu’il va continuer à travailler avec vous de ce côté-là ou est-ce qu’il est parti définitivement ?
Géraud : Non c’est complètement fini. C’est un nouveau Verdun.
Flo : On ne sait pas ce qu’on va faire sur les prochains disques. On ne sait pas encore si on partira sur un nouveau concept ou si on continuera celui-là.
Christophe Doux qui était avec vous sur les premières tournées est crédité sur les dernières chansons.
Géraud : Chris est parti juste après la date avec Yob il y a à peu près un an et demi. On avait déjà commencé à composer le disque avec lui.
Flo : On l’a crédité sur deux morceaux parce que c’est deux morceaux qu’on avait déjà commencé à travailler avec lui. Certaines de ses idées sont restées sur le disque. Par exemple c’est lui qui joue de l’harmonium au début.
Géraud : Chris joue dans Morse maintenant, et aussi dans Doctor Livingstone et Sektemtum.
L’univers
L’EP avait un certain scénario. Est-ce que vous pouvez nous raconter l’histoire ?
Flo : Les deux disques qu’on a sortis c’est un peu la même histoire. L’EP c’est l’histoire d’un astronaute japonais. Une catastrophe nucléaire arrive sur Terre et c’est le dernier survivant. Il décide alors de partir dans l’espace pour aller chercher Dieu. Dans le deuxième disque il s’aperçoit qu’il ne peut pas trouver Dieu et il commence à délirer et à se repencher sur sa vie passée. C’est une sorte de voyage à travers l’espace et de rédemption pour lui.
On sent un côté vachement méditatif sur l’album, en fait ça suit l’histoire.
Flo : C’est lui dans son vaisseau spatial qui repense à sa vie et qui pète un peu les plombs.
Géraud : Il a pas de rhum à 6€ à côté de lui du coup il est un peu vénère !
On entend plusieurs phrases en japonais sur l’album. C’est des samples récupérés quelque part ?
Géraud : Il y en a un c’est la capitulation du Japon par l’empereur Hirohito et l’autre c’est un extrait de Tetsuo, un film japonais avec un mec qui s’insère des bouts de métal dans le corps et qui commence à muter jusqu’à devenir mi-homme, mi-machine.
Sur l’artwork de l’album on voit un mec encapuchonné avec un gros sourire grimaçant. Vous avez pas peur d’attirer les fans de Disturbed ?
Flo : Ah c’est vrai que j’avais pas calculé ça ! Bah si on peut leur faire changer leurs goûts de merde !
Géraud : Disturbed, je crois qu’y a pas pire ! Par contre je crois que notre pochette est quand même plus belle que celles de Disturbed.
Flo : Ah j’avais pas pensé à ça. Tu viens de me flinguer la pochette, merci mec !
Vous avez un univers visuel assez travaillé. Vous avez jamais pensé à faire un clip ou une vidéo ?
Flo : C’est assez compliqué parce que moi les clips où on voit des mecs en train de jouer dans un hangar je trouve ça nul à chier, donc si on voulait faire un truc qui colle avec l’histoire il faudrait le faire en animation et ça ça coute du temps, de l’argent…
Géraud : Et puis on a que des morceaux de dix minutes…
Flo : Personne le regarderait jusqu’au bout.
Géraud : A un moment on avait pensé à faire des espèces de montages pour le disque mais finalement on l’a pas fait.
Flo : Si jamais il y a un vidéaste prêt à bosser sur un truc, carrément, je vois pas pourquoi on dirait non !
« Si jamais il y a un vidéaste prêt à bosser sur un truc, carrément, je vois pas pourquoi on dirait non ! »
La suite pour Verdun ?
Géraud : C’est tourner, et là on est en train de composer de nouveaux morceaux. Je sais pas encore ce qu’on va en faire, peut être un EP ou peut-être des splits. Pour l’instant on essaye surtout de faire vivre le disque en faisant un maximum de concerts.
« Pour l’instant on essaye surtout de faire vivre le disque en faisant un maximum de concerts. »
La question Visual : putes ou coke ?
Flo : On est obligés de choisir ?
Géraud : Peut-être la coke…
Flo : Toi coke, moi putes !
Géraud : Moi je me ferai pas engueuler, toi tu te fera engueuler !
Flo : Ah ouais merde putain ma meuf, j’oubliais !
Merci à Verdun, et à Mario Ivanovic pour les photos.
ENGLISH VERSION
The tour
Tonight is the last night of the first leg of your first album’s tour. You already played a few dates, how did that go?
Flo: It went very well. We played a lot of small venues. We started to take our marks with our new singer. We feel like it’s getting better every night.
Géraud: We got a 6€ bottle of rum…
Flo: If you want to get technical yes, it is indeed a rather nice tour!
Tonight is the Parisian date and it’s in Saint-Ouen. How did you find this bar?
Flo: We didn’t actually. It’s Ludo (Avalanche prod) who’s organising the gig who did. It’s cool.
What’s the most improbable venue you’ve played?
Géraud: Last Sunday we’ve played in a biker convention, on a stage-truck.
Flo: The singer Renaud was there, it was rather improbable! It was a biker festival but everyone was very nice, it was a rather familial atmosphere. We felt a little bit odd in the middle of all that, but it was cool.
« Last Sunday we’ve played in a biker convention, on a stage-truck.«
You also had some nice gigs. You opened for Electric Wizard, Eyehategod, Yob… What’s your best memory?
Géraud: They’ve all been very cool. The guys from Yob have been ultra-cool, Eyehategod too…
Flo: Electic Wizard were maybe the dicks of the lot. They aren’t very nice.
Géraud: I’ve got a great memory of the gig we did with Red Fang in Toulouse. We had a great evening, the guys are adorable.
Flo: Yob gave us a lot of advice. They were very open. It was like that with most of the bands.
« Yob gave us a lot of advice. They were very open. It was like that with most of the bands. »
Did you ever play in Verdun?
Géraud: No, and about that, the biker convention was in Mécrin, about 30 kilometers from Verdun. I tried to do Verdun in Verdun but it was very complicated because there’s only one venue in Verdun and they’re not really into metal…
Flo: We still hope to do Verdun in Verdun one day.
« We still hope to do Verdun in Verdun one day. »
The recording
Your first EP released in 2012 was very well received, but instead of releasing the album soon after that you’ve waited four years. Did you prefer to take your time?
Flo: It wasn’t a choice really. We had some changes in the line up…
Géraud: The EP was originally just a demo we did to find some gigs. It ended up on a disc but it wasn’t something we planned. So we toured a lot, and then we got a bit scattered everywhere in France. We had changes in the line up. It was sort of a mercato for the new team, the new singer…
The disc gets released now but we recorded it a year ago. The mix took a lot of time, the artwork…
« It wasn’t a choice really.«
You recorded it with your guitarist Mouffi. He was also the one who recorded the EP, but he wasn’t your guitarist at the time. Did this change anything for you?
Flo: Not really because he joined the band righ after the recording of the EP, so it feels like he’s been there for a while now. He added his touch to the band.
Géraud: He brought a very melodic aspect. Otherwise the life of the band didn’t change. When he joined the band it was very natural because he recorded the disc and he already knew it by heart. He’s a great guitarist, he’s the Jean-Pierre Papin of the guitar. You see, I’m stealing your jokes!
Flo: Yeah, stop stealing my jokes!
« He’s a great guitarist, he’s the Jean-Pierre Papin of the guitar.«
The album was produced by Tad Doyle. Did you contact him or was he the one who reached out to you?
Flo: We were talking about Yob earlier. When we played with them I was talking to the singer Mike Sheidt and I told him that we were planning to record an album and that we didn’t know who we could get to produce it. He told me “You should send a message to Tad Doyle because he works with a lot of small bands, he’s adorable”. So we made a short list and he’s the first person we contacted. He said yes right away.
Géraud: He was very interested.
Flo: It was done very quickly and very easily.
He seems quite happy with the result.
Géraud: We saw him last month during the tour.
Flo: We met him. He’s very happy of the way the disc happened, the work he did on it. And we are too!
« He’s very happy of the way the disc happened, the work he did on it. And we are too!«
As for the EP, you released this album with Head Records, Throatruiner Records and Lost Pilgrims Records. Why is that?
Géraud: To stay faithful to people. When we recorded the demo we gave it to Mathias from Throatruiner who released the tape. Same thing for Head Records : Abel released the disc. We wanted to stay faithful to the people who helped us in the beginning. We didn’t really try to look elsewhere, it was a very natural thing for us. As for Lost Pilgrims, that’s my label.
« We wanted to stay faithful to the people who helped us in the beginning.«
The people
Your new singer Paulo is from the Portuguese scene. How did you guys meet?
Géraud: We met him after a concert when we toured in Portugal four years ago. We partied with him, he showed us some nice places, and we stayed in touch.
Flo: He went on holidays in Montpellier. We never lost contact so when we parted from our singer Dadoo he was the first person we thought about. Despite the fact that he lives a thousand kilometers from us it seemed natural to us. We knew that it would work with him.
Géraud: It can seem a little strange to have picked a Portuguese singer but we always worked like that, because we’ve never all been in the same place. It doesn’t change much for us.
Flo: The band is based in Montpellier, but I lived in Bordeaux for a long time, etc.
« Despite the fact that he lives a thousand kilometers from us it seemed natural to us.«
Your ex-singer Dadoo did the artwork for the album and sang on it. He was pretty implicated on the artworks and concepts. Will he keep working with you on that aspect or is he definitively gone?
Géraud: No it’s completely over. It’s a new Verdun.
Flo: We don’t know what we’ll do on the next records. We don’t know yet if we’ll use a new concept or keep this one.
Christophe Doux who was with you on the first tours is credited on the last songs.
Géraud: Chris left just after the gig with Yob about a year and a half ago. We had already started to compose the album with him.
Flo: We credited him on two songs because it’s the two songs we started to work on with him. Some of his ideas stayed on the disc. For example, that’s him playing the harmonium at the beginning.
Géraud: Chris plays in Morse now, and also in Doctor Livingstone and Sektemtum.
The Universe
The EP had a certain scenario. Can you tell us the story?
Flo: It’s the same story for the two discs we put out. The EP is the story of a Japanese astronaut. A nuclear catastrophe happens on Earth and he’s the only survivor. He then decides to leave in space to seek God. In the second disc he realises that he can’t find God and starts to go crazy and reflect on his past life. It’s a kind of trip through space and redemption for him.
We can feel a very meditative aspect on the album, so it follows the story.
Flo: That’s him on his spaceship reflecting on his life and kind of losing it.
Géraud: He doesn’t have a 6€ bottle of rum with him so he’s pretty mad!
We can hear some Japanese sentences on the album. Are those samples?
Géraud: One is the Japanese capitulation pronounced by Emperor Hirohito and the other is from Tetsuo, a Japanese movie with a guy that inserts himself pieces of metal and starts to mutate until he becomes half-man, half-machine.
On the artwork of the album we can see a hooded character with a scary looking grin. Aren’t you afraid you might attract the fans of Disturbed?
Flo: Ah that’s right, I didn’t think of that! Well, if we can change their shitty tastes!
Géraud: Disturbed, if think there isn’t worse! But I think our album’s artwork is still better than those of Disturbed.
Flo: Ah I didn’t think of that. You just ruined the artwork for me, thanks mate!
You have a pretty visual universe. Did you ever think of doing a video?
Flo: It’s pretty complicated because I personally think that the videos where we see the guys playing in a hangar are crap, so if we wanted to do something that sticks to the story we would have to do it in animation, and that sort of thing costs time, money…
Géraud: And we only have ten minutes songs…
Flo: No one would watch it till the end.
Géraud: At some point we thought about doing some kind of montage for the disc, but we ended up not doing it.
Flo: If a videast is ready to work on something, absolutely, I don’t see why we would say no !
« If a videast is ready to work on something, absolutely, I don’t see why we would say no !«
What’s next for Verdun?
Géraud: We will tour, and we are currently composing new songs. I don’t know what we will do with them yet, maybe an EP or some splits. For now we try to give a life to the disc by playing as many shows as we can.
« For now we try to give a life to the disc by playing as many shows as we can. »
The VisualMusic question: Cocaine or prostitutes?
Flo: Do we have to chose?
Géraud: Maybe coke…
Flo: Me coke, you prostitutes!
Géraud: I won’t get yelled at, you will!
Flo: Oh shit yeah my girl, I forgot!
Thanks to Verdun, and to Mario Ivanovic for the pictures.