Après la Machine du Moulin Rouge, la Flèche d’Or, le Cabaret Sauvage, le Bataclan et l’Olympia, les King Gizzard investissent le Zénith de Paris. En compagnie de 4500 personnes ayant décidé de se rendre à cette procession psychédélique, nous ne pouvions pas bouder notre plaisir.
Belle période pour le rock en France avec Gojira en pleine tournée des Bercy et les King Gizzard and the Lizard Wizard dans une enceinte d’une taille qu’on ne leur promettait pas forcément. C’est Los Bitchos qui les accompagne en première partie, celles dont le premier album fun et dansant sorti l’an dernier a été produit par Alex Kapranos des Franz Ferdinand et qui les a amené jusqu’à Rock en Seine.
Notre dernier contact avec les Gizz date de mai 2022 dans deux concerts aux configurations radicalement différentes dans le cadre du chaotique Primavera Sound à Barcelone. L’une en plein air en quasi tête d’affiche, l’autre en salle pour moins de 1000 personnes : deux prestations étincelantes où le groupe a jonglé dans sa discographie avec maîtrise et folie. Les affaires reprennent avec ‘Rattlesnake‘ pour entamer ce set parisien. Efficace pour emballer les foules dès les premières notes. Les australiens s’amusent à varier leurs intros en glissant d’autres bouts de morceaux. Les leurs mais aussi ‘Hell’s Bells‘ d’AC/DC juste pour brouiller les pistes. Cette date aura été marquée par une envie de jouer des titres bien énervés. Comme choisir ‘Road Train‘, l’une des rares tracks très agitées de leur incontournable Nonagon Infinity.
Avec trois disques sortis en octobre 2022 aux orientations très différentes que l’on a pris plaisir à redécouvrir avant le concert, on pouvait s’attendre à ce qu’ils choisissent de les jouer en priorité. Pourtant, c’est Omnium Gatherum sorti plus tôt la même année qui se tire la couverture avec 4 titres, dont le single ‘Magenta Mountain‘. Coup de coeur sur ‘Iron Lung‘ et ‘Lava‘ : deux longues plages parfaites pour y glisser quelques ajouts sous forme de jams. Parmi leurs récentes sorties, on te conseille ardemment l’écoute de Ice, Death, Planets, Lungs, Mushrooms and Lava si ce n’est pas déjà fait !
Si comme pour tout groupe, on préfère les apprécier dans des environnements plus intimes, le costume n’était pas trop grand pour les KGLW. Habitué à jouer devant bien plus de personnes en festivals, le set a encore démontré leur facilité à piocher dans leur carrière pour y trouver une cohérence avec pour points communs de sacrés riffs, des voix hauts perchés, des effets de guitares cintrés et même une place récurrente pour un solo de batterie.
A l’aise partout, les King Gizzard ont régné sur le Zénith de Paris. Comme partout ailleurs. En salle, en festival, dans la salle des fêtes du coin ou dans votre jardin, il fait TOUJOURS bon de les voir.
