Il y a deux ans quasiment jour pour jour, j’étais déjà au Trabendo pour voir Band of Skulls. Depuis le groupe, que nous avons pu interviewer dans l’après-midi, revient avec By Default. Les souvenirs de leur précédent passage étaient très bons avec un groupe solide, souriant et un public remuant. Voyons si les nouveaux morceaux ont changé la donne.
Klink Clock démarre son set dans une salle assez déserte. A deux, debout, ils entament un show propre mais guère passionnant. Une impression de déjà entendu et de calme plat persiste pendant la demie-heure de show. À charge de revanche dira-t-on…
Ça se prépare rapidement pour Band of Skulls et rapidement la troupe est en place. Comme ils nous l’ont dit pendant l’interview, BoS ne sont plus 3 mais 4. Accompagnés maintenant de Milo Fitzpatrick, ils peuvent ajouter claviers et quelques percussions au menu. Répondant aux besoins requis par un album comme By Default, pétris d’arrangements nouveaux pour le trio qui aurait bien eu du mal à rendre les coups sur scène sans une paire de bras en plus. Bonne nouvelle, le passage au nouveau format ne ramollit pas une seconde le concert. BoS garde la même énergie et la même bonhommie avec un Russell Marsden toujours aussi souriant et prêt à montrer sa guitare aux premiers rangs. Emma Richardson tient le micro pendant la première moitié du set, sans sourciller avec une voix aussi juste que puissante tout en tenant bien la barre d’une basse lourdement armée. Derrière, Matt Hayward tambourine sans bouger d’un poil pour un jeu efficace certes mais en retrait par rapport à ses collègues.
Efficace.
Si Band of Skulls n’a jamais été connu pour ses penchants le hardcore, By Default adoucit le son et des titres comme « Bodies » ou « So Good » sont nettement plus lisses que peuvent l’être des « I Know What I Am » ou « Hoochie Coochie ». Le public ne s’y trompe pas et si il hoche de la tête et claque des mains sans qu’on ne le force, il mouille vraiment la chemise sur les tubes. En plus, le quatrième album ne sort que dans 3 jours et compose presque la moitié du set !
Si le trio ne manquait pas de puissance il y a deux ans, il garde ses forces et demeure un groupe rôdé faisant plaisir à voir. Peu de pause, un son costaud et une joie d’être là loin d’être feinte. Même avec plus d’une trentaine de concerts par an, ce Trabendo est l’un de ceux qui m’a paru le plus rapide malgré ses 17 morceaux et le fait que je ne sois pas non plus un fan absolu de la troupe. Un signe que les Band of Skulls mérite d’être croisé. Hélas, ils se font encore assez rares sur les festivals français alors qu’ils mériteraient leur place avec un set best-of truffé de tubes.
« Dommage qu’ils soient si rares en festival. »
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Notre interview et notre chronique de By Default.