Une date prévue 5 jours après le 13 novembre 2015, ça te pousse à annuler. Nous voici donc à la Maroquinerie pour donner suite au Trabendo joué juste avant la sortie de Too l’an passé. Après l’interview gentiment accordé en fin d’aprem, voici FIDLAR prêt à arroser son public de riffs.
Première partie française, The Videos sont d’humeur bonne enfant. C’est gras, ça file droit sans se prendre la tête. Idéal pour commencer, sans pour autant marquer les esprits. Par contre, le deuxième amuse gueule aura fait tourner des têtes. Shame a mis du temps à s’installer mais on l’a vite oublié une fois qu’ils ont démarré à jouer. Comme si la Fat White Family avait perdu quelques années et avait appris à se tenir droit plus de deux minutes, les Anglais nous ont harponné grâce à une présence scénique impressionnante et à des compositions solides. Vite, donnez-nous l’album.
Comment soigner son retour après 9 mois d’attente ? En crachant d’entrée une reprise mortelle d’un tube de tes idoles. Ouvrir avec « Sabotage » des Beastie Boys exécuté à la perfection et scandé par ton public, c’est comme si tu offrais la première tournée. Surtout quand tu enchaînes par ton morceau le plus festif à savoir la géniale « Cheap Beer ». On n’a pas commencé depuis 10 minutes que nous sommes en pleine intempérie de bières et d’hommes tombant du plafond. Sur les 20 morceaux joués ce soir, Fidlar et Too se rendent la pareille avec 9 morceaux chacun. Hélas pas d’« Awkward » ce soir mais quelques titres indispensables tous rendus comme il le fallait : vite, fort et fun.
Une victoire sans rappel
Fidlar en est déjà à sa cinquième venue en deux albums et on peut l’affirmer : ils sont chez eux. Ca saute dans tous les sens, ça gueule et ça court sur la scène pour pouvoir mieux slammer. Le concert sera passé à une vitesse incontrôlée et chose rare, le groupe a préféré continuer plutôt que de passer par le passage obligé du rappel. Une sortie sonnant comme un goût de trop peu pour tout le monde malgré la fournaise qui régnait dans la salle.