HELLFEST 2024 – DIMANCHE 30 JUIN ★ CLISSON

Bien séchés de la pluie tombée la veille, le dernier jour de Hellfest n’est pas là pour nous reposer. Plus d’une quinze groupes marqués dans nos favoris sur l’appli avec une amplitude horaire nous amenant à voguer de midi à minuit, une marathon qui nous tardait de faire depuis l’annonce du line-up !

 

GEL

Démarré dès midi les hostilités avec l’une des nouvelles formations hardcore les plus en vogue, c’est notre sorte de brunch. Sous le cagnard mais jamais avare en jump, GEL attaque les troupes avec sa demie-heure de show avec ‘Out Of Mind’. Ce show sera composé d’extraits d’un nouvel EP nommé Persona dispo depuis le 16 août.

High On Fire

Trente minutes sur une Mainstage à midi, le slot était pour le moins curieux. Mais le High On Fire règne en majesté partout où il pose ses amplis. Le groupe était venu nous faire gouter les compositions du récent « Cometh The Storm », impeccablement martelées par un Coady Willis récemment arrivé derrière les futs. En studio comme en live, l’album est grand. Le tempo se fait moins effréné pour assener des riffs plus gras et plus lourds. On parle toujours d’agression, mais celle-ci ouvre désormais des plaies plus profondes, qui se font plus purulentes.

Le public écrasé par le soleil de midi a du mal à bouger plus que la tête, mais quand vient le classique « Snakes for the Divine » les premiers rangs s’époumonent comme un seul homme.

 

Dool

Après leur triomphe à Bourlon la semaine précédente, Dool était de retour au Hellfest, plus en tant que découverte, mais bien comme un des meilleurs groupes du moment. Les néerlandais ont réussi à trouver la formule pour conjuguer l’intelligence post et la lourdeur doom à l’esprit goth, tout en écrivant des morceaux ultra prenants qui auraient toute leur place aux côtés des grands tubes alternative rock intemporels.
Leur reprise du « Love Like Blood » de Killing Joke a bien été jouée comme à chacun de leurs concerts depuis quelques années, mais en 2024 elle prend une teinte particulière qui nous attrape à la gorge.
On a eu ce midi la confirmation que « The Shape of Fluidity » était bien un des albums majeurs de 2024, et Dool le groupe de ces dix prochaines années.

 

SCOWL

Placé après un excellent set de Dool à la Valley, nous avions entouré le set de Scowl au fer rouge. Il nous semblait impossible de rater cette pépite de la scène post-hardcore US en pleine ascension et au bouche-à-oreilles extrêmement positif. Quelle surprise, la hype n’était pas vaine : c’est une déferlante de tubes portée par une énergie de tous les instants. La Warzone est chanceuse en ce dimanche et Scowl a participé à dynamiter ce dernier jour avec une formule acérée, addictive et immédiate. Certains diront qu’ils diluent un peu trop leur son, nous pensons qu’ils sont juste en pleine possession de leurs moyens et le remède idéal d’une potentielle fatigue inhérente au quatrième jour d’un festival. ‘Opening Night’ est une bonne introduction pour découvrir ces enfants des Yeah Yeah Yeahs ou de Hole pour ceux qui souhaiteraient avoir une référence plus ancienne.

A la fin du concert ils remballent leur matos sans un mot, avant de relever la tête, surpris qu’il y ait encore du monde devant la scène pour les acclamer. Allez y jeter une oreille, c’est votre futur groupe préféré.

RENDEZ VOUS

6 semaines après la sortie de leur Downcast, Rendez Vous est venu présenter leur deuxième album devant la Valley. Un disque aux virages shoegaze dont le rendu live présenté au Point Éphémère lors de la Release Party du 24 mai nous avait pleinement convaincu. Comme d’hab déterminés à en découdre, le groupe balance rapidement ‘Superior State’ et ‘Exuviae’ et leur cold wave secouée est complètement adaptée entre deux salves de hardcore chopées à la Warzone. Le set zig-zag dans sa disco avec aisance et assurance, en n’oubliant par leur EP Distance.

Retrouvez notre interview du groupe à la sortie de Downcast.

La suite nous fera filer au pas de course vers la conférence de presse de Queens of The Stone Age à l’espace presse. Une surprise apprise sur le site à notre arrivée et l’occasion d’y apprendre une future performance dans les Catacombes de Paris : une première dans l’histoire du lieu ! Comment ils vont faire rentrer Josh Homme et du matériel, c’est une question dont on ne connaît pas encore la réponse puisque le chanteur a du annuler le reste des dates de la tournée 2024 à cause d’une hernie qui l’oblige à subir une opération chirurgicale d’urgence aux Etats-Unis.

Drug Church

Autre formation attendue en ce jour béni du hardcore, les américains de Drug Church enchainaient sur la war zone. Mais ici, pas de démo musculaire façon Harm’s Way ou Speed, le frontman Patrick Kindlon ressemble plutôt au mec moyen, celui que vous croisez dans le public, sans le remarquer. Mais ça, c’est avant que le mec se mette à chanter de sa voix éraillée et dans une énergie quasi à contre-temps de la scène, on a d’ailleurs plus l’impression que le mec parle plus qu’il ne chante. Néanmoins, le ton et la partition musicale ne trompent pas, on est bien là dans le registre du post-hardcore, il ne suffit plus de gueuler, les codes de la scène ont peu évolué et le groupe ne manque pas de lâcher certains de ses tubes (coucou l’imparable « Weed Pin ») au plus grand plaisir des slammers (et ce, même si Kindlon trouvera le public un peu mou, la faute je suppose, à une sécurité de festival qui, logiquement, ne peut laisser monter le public sur scène comme il est de coutume).

Frank Carter & The Rattlesnakes

Habitués des festivals, Frank Carter est depuis 9 ans maintenant la bonne adresse du milieu de journée sûr de pouvoir plaire à tout le monde. Dès le second morceau, il se cale en plein milieu de la fosse. Dès le suivant, il demande un circle pit 100% féminin. C’est le concert ‘’accessible’’ de la journée sur la Main Stage avec ce qu’il faut d’énergie et de mélodie. Pour ceux l’ayant croisés dans le passé, la sensation de déjà vu est peut-être trop présente pour y voir autre chose qu’un set de plus de leur part.

Show Me The Body

Passé à côté jusqu’alors, il fallait bien que je mette ce trio à l’épreuve du terrain. Immédiatement, je ne regrette pas d’avoir quitter le sympathique Frank Carter et ses serpents à sonnette pour l’ambiance souffreteuse de ce set radical plongeant l’heure du goûter dans une transe introspective où le banjo électrique a toute sa place. Un frontman habité, un mix de rock indé et d’hardcore pour cet anti feel-good band. Plus qu’une découverte, un déclic m’ayant poussé à m’immerger davantage dans la carrière de ses mutants clairement pas comme les autres. ‘Out of Place‘ a posé les bases du set, on vous conseille la même pour vous frotter à la bête.

Wiegedood

Wiegedood entre sans un mot. Ses membres échangent un regard et d’un coup, c’est la déflagration. Ça attaque sans prévenir avec « FN SCAR 16 », aka « la chanson des cafards », une tornade psychotique qui expulse très loin de la tente les quelques malheureux venus « juste pour voir », tandis que les convaincus s’accrochent pour éviter de se faire emporter, un sourire de possédé au coin des lèvres.

Alors qu’on avait pu croire un moment que Wiegedood était juste un side project de la Church of Ra pour satisfaire une envie passagère de black metal, la situation a depuis bien évolué. Levy a quitté Amenra pour se consacrer entièrement au groupe et on a désormais abandonné tout espoir de reformation d’Oathbreaker. Au fil des albums, Wiegedood a également creusé son identité plus profondément pour atteindre le puit de démence qui nous est présenté ce jour. Les morceaux produisent un va et vient, attirant les spectateurs vers une onde black bien connue, pour mieux les repousser avec des sonorités improbables, interruptions impromptues et samples en flamand. Bien loin du groupe convenu que certains pourraient imaginer, le projet est exigeant, et les spectateurs qui ont osé cet après midi passer les portes de leur folie ont été grandement récompensés.

 

Royal Blood

Après s’être perdu dans une French Touch diluée en studio et dans une formule live en trio avec un clavier supplémentaire, Royal Blood revient à sa force : déclencher un orage sonore à deux. Cette alliance basse/batterie et sa recette redoutable continue de fermer les bouches et de secouer les nuques dix ans après la sortie de leur premier album. Pour les morceaux les plus récents, un clavieriste fera son apparition. Pourtant, c’est sans hésitation que le duo réussit à embarquer les fosses grâce à son sens du spectacle et des timings. Typiquement le groupe que l’on écoute jamais en album mais qui fera toujours plaisir à voir en live.

Pour savoir ce qu’on pense du dernier disque du groupe, c’est par ici.

High Vis

S’il est bien un groupe de hardcore qui aura fait parler de lui en 2022/23, c’est bien High Vis. Normal, la formation a réussi l’exercice de combiner hardcore traditionnel et sonorités de la scène musicale anglaise. Les lads bien aidés, il faut le dire, par des tubes IM-PA-RA-BLES ! Ni plus, ni moins. J’avoue ne pas avoir boudé mon plaisir avec un selfie lorsque je suis tombé sur Graham Sayle, le frontman, présent dans le public durant le set de Drug Church. Les anglais ne vont pas se ménager comme on pouvait logiquement s’y attendre, Graham tombant le t-shirt dès les 5 premières minutes du set. Viscéral, il est vrai que là encore, si je me réjouis de photographier tout cela depuis la sécurité de ma barrière photos, il manque clairement le bordel si caractéristique de la scène durant lequel le groupe excelle. Nombreuses sont les performances de la formation où le public s’empare du micro sur ses titres. Qu’à cela ne tienne, BORDEL, on n’aura pas boudé notre plaisir !

Corey Taylor

Corey Taylor deviendrait presque un régional de l’étape puisqu’il était avec sa troupe de masqués l’an dernier ! Avec son projet « solo », le voici en pleine séance de compliments. Pour le public d’abord, félicité pour leur capacité à pondre les meilleurs circle pits qu’il ait vu en 25 ans de carrière. Pour son épouse présente en bord de scène, là pour être l’amour de sa vie, prête à lui mettre de la crème solaire et à lui sauver la vie quand il était au bord du gouffre il y a quelques mois. L’alliance de tout ça restera le moment où le public créera un circle pit pour y danser des slows sur la balade ‘Home’ dédicacé à sa chère et tendre. Bref, les courbettes à l’américaine, c’est mignon et l’amour, c’est beau mais on aura préféré les covers de Slipknot (‘Before I Forget’ et ‘Duality’) et ‘From Can to Can’t’ issu de la BO du documentaire Sound City. A l’arrivée, ce set multi-cartes aura soufflé le chaud, le froid, l’humour avec une reprise du générique de Bob L’éponge, le niais et le ringard mais qui n’aura pas écorné le capital sympathie de ce cher Corey et d’une voix sacrément puissante et peut-être plus à l’aise en live que dans son groupe phare.

Crosses

On arrive clairement à l’un des plus gros clashes de la programmation de cette édition 2024 me concernant. Aller photographier Josh Homme et sa bande des QOTSA ou faire la queue pour photographier Chino Moreno en configuration Crosses ? En regard de la rareté de celui-ci et de cette formation, j’ai fini par privilégier Chino et Shaun Lopez. Bien m’en aura pris quand j’apprendrai que les photographes se sont rapidement faits virer des QOTSA et que le set de Crosses se verra écourté dès le 3e titre ! La faute à une configuration sonore décidément capricieuse. Si ces 3 premiers titres promettaient clairement un set mémorable, lors de ce bug, les minutes vont s’écouler pour devenir plus qu’un bug. 5mn, 10, 20 puis quasi 30, on se dit alors que le groupe ne reviendra plus. D’ailleurs, la Valley finit par se vider de son public et c’est alors que, contre toute attente, le duo va réinvestir la scène devant un public restreint mais clairement heureux de ce retour inespéré. Inespéré, à en voir l’attitude corporelle de Chino et l’énergie mise à son retour, c’était clairement un ressenti partagé ! Le frontman va alors tout donner, se jetant quasiment dans un public en transe et heureux d’assister à cela contre vents et bugs audio. C’est au final et quasiment une prestation cathartique que vont livrer les américains et qui finira d’achever le ressenti que cela aurait pu être tellement bon si les enceintes de la Valley ne nous avait pas lâchés.

Queens of The Stone Age

Troisième fois en un an pour les Queens et moi entre une date exceptionnelle aux Nuits de Fourvière à Lyon, au Zénith de Paris et cette fin de journée au Hellfest. En forme en conférence de presse l’après-midi et très heureux de jouer pour la première fois sur le site, le groupe apparaît encore une fois dans une classe assez flamboyante. Un Troy Van Leuween avec son indéboulonnable trois pièces même sous le soleil, un Dean Fertita dans un marcel noir du plus bel effet, un Mike Shuman logé à la même enseigne dans sa version blanche et enfin le taulier Josh Homme qui n’a peut-être jamais été aussi affuté. Seul Jon Theodore semble ne pas avoir reçu le mémo et revenait de la plage. Passé ce paragraphe sur le style, tout ça n’est que littérature car QOTSA est venu nous servir un set best-of dans un format d’une heure qui réduit leurs performances habituelles quasiment de moitié. Les débuts font plaisir aux anciens avec ‘Regular John’ d’entrée et la fabuleuse ‘The Lost Art of Keeping a Secret’ dans un set équilibré avec une part belle aux morceaux les plus dansants et chill du groupe. Ce qui nous donnera peut-être cette impression de faux rythme et d’y voir un groupe pas autant à l’aise qu’à l’accoutumée. Un problème technique gène le leader, le fait grimacer. Ce qui ne l’empêche pas de mouiller le maillot, de déchirer sa chemise et de descendre devant les premiers rangs. Tout comme son pote Dave Grohl plus tard, il ne tarit pas d’éloges devant la beauté du site et ce paradis de Hellfest qu’il voit défiler. A l’inverse de son prédécesseur sur la Main Stage voisine ou Offspring juste après, les Californiens n’auront pas forcément réussis à retourner la fosse. Dommage mais il semblerait que ceux qui ont moins l’habitude de voir les Queens ont apprécié leur prestation.

Notre avis sur leur dernier album In Times, New Roman… sorti l’an dernier.

 

The Offspring

Il y a 10 ans, The Offspring prenait la route des festivals et avait l’air… ridicule. Passés, vieillissants et en délicatesse avec leur chant, on sentait cette bande de skaters invétérés en train de faire la rampe de trop pour enchaîner les chèques. Pour être honnête, on voyait leur set comme une pause ravitaillement. L’organisation étincelante nous a ramené plus vite devant les géniteurs de Smash et Americana, qui forment la moitié du set. Non seulement le public est en feu et le groupe est en place ! Hormis les blagues interminables de Noodles, on s’étonne de la forme d’un groupe qui fête ses 40 ans d’existence ! On n’ira pas dire que c’est la plus grosse surprise du week-end mais on ne pensait vraiment pas l’écrire. Grâce à l’énergie générale et au sang neuf amené par leur nouveau batteur Brandon Pertzborn vu chez Limp Bizkit, Marilyn Manson ou Corey Taylor.

Rival Sons

J’avoue ne pas avoir un amour fou pour la formation très inspirée du rock 70’s MAIS je sais qu’en live, le groupe régale toujours. Que cela soit par la voix du frontman Jay Buchanan d’une maitrise totale de son organe ou que cela soit par les riffs hyper précis de Scott Holiday à la guitare. Alors, après une journée marathon, j’avais envie de profiter d’un dernier set où je pourrais photographier (les Foo Fighters étant sur une liste que je n’ai pas demandée et puisqu’il faudra, comme très souvent, shooter depuis la console). Et je dois dire ici que les américains de Rival Sons « délivrent » comme on dit chez eux ! Du riff en veux-tu en voilà, des envolées de chant en veux-tu en voilà. Bref, zéro déception, ça envoie toujours en live et si vous n’avez jamais croisé leur route, je vous recommande d’aller les voir si l’opportunité se présente.

Foo Fighters

Dès la première minute, on a su pourquoi les Foo Fighters étaient à cette place dans l’affiche. Avec son arrivée signature, en courant guitare à la main, Dave Grohl et son crew démontrent qu’ils veulent en découdre et on aura droit à un set incisif qui restera sans comparaison possible comme le meilleur set de la Main Stage. Et de loin. De quoi laisser à leur frontman le droit de se reposer avec sa femme et son meilleur costume dans les tribunes de Wimbledon quelques jours plus tard. Pour le reste, parole à l’expert FooFree.

Le public était déjà chauffé à blanc par le set de The Offspring et les Foo Fighters n’ont eu qu’à les cueillir avec « All My Life », soit probablement leur meilleur morceau d’ouverture. Le son est propre. Les tubes s’enchaînent. C’est la fête et la bagarre dans le pit. Les slammeurs volent dans tous les sens. L’émotion était forte en ce qu’il s’agissait du premier concert des Foo Fighters en France sans Taylor Hawkins. A la batterie on retrouvait Josh Freeze, dont le style est bien différent mais véritablement époustouflant. Puissant, rigoureux, une vraie machine.

On était vraiment devant un très bon concert des Foo Fighters. Mais alors que les morceaux s’écoulent, on se prend à attendre le petit truc en plus, parce que c’est le Hellfest, qui nous offre souvent des visites surprises d’autres musiciens, parce que les Foos sont aussi coutumiers de la chose, et parce que le line up des Mainstages comptait ce jour là quantité de copains à eux. Mais non. Le nouveau mais ancien titre « Unconditional » joué en début de tournée était absent de la setlist. Les enfants Violet Grohl et Shaun Hawkins qui étaient venus sur certains morceaux en Angleterre n’étaient pas là ce soir.

Mais surtout, il ne s’agissait pas d’une tournée comme les autres, et on attendait un hommage à Taylor Hawkins. Sur les autres dates, la très attendue « Aurora » lui était dédiée. Ce soir, ni « Aurora », ni hommage. Le temps était peut-être contraint, mais au vu de la setlist, la question se pose sérieusement : est-ce qu’on avait vraiment besoin de « Walk » ou de « No Son of Mine » ? Est-ce que c’était vraiment plus important que cet hommage ?

Temps contrait toujours, le groupe, qui est certes arrivé dix minutes en avance, sort de scène dix minutes en avance. Leur salut est tellement bref, qu’on a à peine le temps de ramasser un slammeur, qu’ils sont déjà partis. Considérant la réputation du groupe de ce côté-là, en voyant les roadies se jeter sur la scène pour ramasser le matos, on a un petit sourire : « ah là là , qu’est-ce qu’ils nous préparent ? ». On a cru en toute sincérité que c’était une blague et le début d’un sketch… sauf qu’ils ne sont vraiment pas revenus.

Pour résumer, on a eu droit à un très bon concert des Foo Fighters. Leur seul tort aura été de nous avoir habitués à l’inattendu.

 

L’édition 2024 est celle d’un Hellfest en mutation avec de nouvelles infrastructures comme l’impressionnante Gardienne des Ténèbres, nouveau point de ralliement du site et fascinante attraction de fin soirée lorsque les flammes sont crachées. Un festival à la taille « raisonnable », l’organisation maîtrisée, même si comme en voiture on remarque que le commun des mortels a du mal à circuler lorsque la pluie pointe le bout de son nez. Sur l’échelle des festivals, il demeure abordable avec ses pintes de 60 cls à 7€ et une offre de bouffe démarrant au même tarif. Concernant le public, l’ambiance est bon enfant et nous n’avons été témoin d’aucune incivilité ou autre moment gênant. On remarquera juste que l’on aura jamais vu autant de gens allongés en plus de 15 ans de festivals effectués mais cela est sûrement dû au format 4 jours et à… l’âge moyen du festivalier. Pour diversifier son affiche et éviter que son public ne vieillisse autant que ses groupes historiques, Ben Barbaud a annoncé en conférence de presse qu’ils étaient ouverts à voir arriver des artistes comme Muse, Placebo ou Green Day. The Prodigy, QOTSA et les Foo’s étaient des premiers pas, ces noms évoqués sont d’une logique implacable quand on sait que ce festival est devenu aussi une sorte de passage obligé pour le grand public curieux de voir à quoi ressemble ‘’l’enfer’’.

HELLFEST 2024 – JEUDI 27 JUIN

HELLFEST 2024 – VENDREDI 28 JUIN

HELLFEST 2024 – SAMEDI 29 JUIN