Samedi, second jour de festival pour VisualMusic et soyons francs, pas la journée la plus à propos en regard de notre ligne éditoriale, puisque sûrement la journée la plus « grand public » du week-end. N’en restait pas moins l’envie d’être surpris en bien (et cela va avoir lieu) et voir les OVNI Die Antwoord avant l’arrêt du groupe. Malheureusement, en plein épisode de lose technologique, mon MacBook Pro aura rendu l’âme la même semaine du festival (empêchant tout report immédiat) et au passage la perte des photos de Cage The Elephant (et Rag N’ Bone Man et Jain mais j’imagine que notre lectorat sera moins regardant sur ces deux derniers noms).
G kiffé.
À peine arrivé, ce sont donc les jeunes ados de The G qui occupent la Main Stage. Le duo corse venu remplacer les islandais de Kaleo aux abonnés absents pour raisons médicales, joue néanmoins sa carte à fond et chauffe le public encore éparse de la citadelle (il n’est que 15h30) et expose toute sa maitrise en duo batterie/guitare. Je dois dire que les petits m’ont impressionné par leur assurance. Une très bonne initiative qui les portera peut-être pour la suite de leur carrière.
Ha. Bis.
Me voici du coté de la Green Room pour voir Walking On Cars, j’avais testé un peu via Spotify le répertoire musical du groupe et je savais d’ores et déjà que je n’allais pas forcément m’y retrouver. Mais des fois, les lives sont plus intéressants que les prestations studio. Mais ici, le groupe est fidèle à son registre, c’est juste, c’est propre mais l’indie pop des irlandais me laisse littéralement de marbre.
Tala4G.
La première vraie bonne petite surprise du jour me concernant sera française, comme quoi tout arrive ! Talisco que vous connaissez forcément pour l’utilisation de son titre « The Keys » dans les pubs Bouygues, reste que la formation va livrer un set solide avec une vraie présence scénique. La folk rock du trio aura réussi à m’enthousiasmer prouvant par la même qu’un groupe est toujours plus qu’un simple tube pour réseau 4G qui ne me satisfaisait pas.
https://www.youtube.com/watch?v=k-vr3LeTyAM
Comme un éléphant dans tes oreilles.
J’avoue, j’ai profité du set reggae de Xavier Rudd pour aller faire une pause dans l’espace VIP/Press. Moi, voir un altermondialiste pieds nus prôner l’amour, je laisse ça aux idéalistes, je vous rappelle que j’ai une entreprise du CAC40 à faire tourner. L’autre bonne surprise du jour malgré la programmation très large de ce samedi, ce seront Cage The Elephant qui vont la livrer. Un nom revient sur toutes les lèvres, Mick Jagger. Il faut dire que la manière dont Matt Schultz se déhanche ne peut que rappeler la légende rock n’roll des Stones. Le son est très anglais pour le coup mais on se régale de voir une telle débauche d’énergie sur scène, à défaut de vous en faire profiter en photo. Les musiciens font preuve d’une véritable présence scénique et envoutent la Main Stage, clairement au passage LA performance rock du jour. Un groupe que j’ai découvert sur scène et que je reverrai avec plaisir à l’avenir ! De quoi me faire regretter un peu plus la perte de mes photos du groupe…
Ibizarras.
Je passe très rapidement sur les sets de Rag N’Bone Man qui a blindé la Green Room et aurait sans problème rempli la Main Stage à mon avis ou encore celui de Jain qui n’était pas en reste et se sera aussi avérée une agréable surprise scénique. Bon, après, ça reste de la musique française et une partie du public attendait forcément le titre de la pub de l’autre opérateur téléphonique dont le réseau 4G me semble plus performant et qui rappelle une couleur. Mais que faisaient SFR et Free dans tout ce bordel ?
Non, là je reste pour l’autre curiosité live du jour me concernant, les extravagants Die Antwoord. Je me vois encore les découvrir sur Radio Nova en mode total WTF. Mais depuis le succès critique et commercial sont passés par là, Ninja et Yolandi sont des super stars qui te blindent une citadelle malgré un look et des tons de voix toujours aussi improbables. Néanmoins, premier reproche, Ninja est insupportable assénant sans cesse des hurlements pour mettre l’ambiance façon DJ mix de folie dont je vous laisse profiter, heureusement, juste en dessous. C’est pour moi, c’est cadeau.
Un peu pénible, il va heureusement calmer un peu le jeu de ce point de vue, « mommy » Yolandi tient la baraque comme jamais, surfant sur son étrange sex-appeal, difficile néanmoins de nier que le duo et son DJ, appuyés des danseuses ne maitrisent pas leur show. N’en reste pas moins que le tout est bien trop électro pour moi, le dernier album a enfoncé la porte de l’électro bite (pas de ma faute si Ninja secoue son truc sans arrêt dans son short aussi) et du coup, la place d’armes s’est transformée en place Ibiza dont les écrans géants vibrent littéralement sur les basses surexploitées. Tout le monde s’ambiance, les bracelets clignotants sont de sortie et les mecs avec des lunettes de soleil en pleine nuit avec, bien évidemment. Cela sera tout pour moi, je préfère ne pas attendre Major Lazer que nous traitons pas dans nos colonnes, je vois déjà la suite, fiesta de la night en monde full moon party Arras qui ne m’intéresse pas et puis, surtout, demain est une journée bien plus rock pour laquelle je préfère revenir un peu en forme.
Troisième et dernier jour du festival ici.
Pour le premier, ça se passe là pour rappel. T’es ‘gol ou quoi ?