Haaaaa voilà, une date que j’attendais. Des années que les versaillais me glissaient entre les doigts depuis le coup de foudre live d’un festival pendant la tournée Wolfgang Amadeus Phoenix. Et clairement, je suis tombé amoureux, depuis, de la fraicheur des compos de Phoenix, j’avais donc hâte de les voir en live !
Rendez-vous était pris en cette fin d’année 2022 dans la capitale belge (encore une fois pour moi) un soir de match de coupe du monde et une première date de concert qui était devenue une seconde date avec l’ajout d’un concert. Pourquoi je vous dis cela ? Car c’était assez surprenant d’arriver dans une salle quasi vide lors de la première partie mais ce soir, la Belgique a les yeux rivés sur le Qatar et c’est au moment de la mi-temps, juste avant le début de la tête d’affiche que le public remplira totalement l’Ancienne Belgique pour un second soir d’affilée.
Et la formation ne va pas lésiner sur son intro en tapant des titres comme « Lisztomania », « Entertainement » ou encore « Lasso », appuyée par un écran géant, lui-même cadré par d’autres panneaux lumineux, permettant une mise en perspective de la scène. Le tout assurera un déluge de couleurs, de fonds type galeries de Versailles ou encore fond spatial.
Difficile de réprimer le sourire que j’ai alors jusqu’aux oreilles dans la fosse, me voici, quasi seul photographe du soir en tête-à-tête avec Thomas Mars et sa bande. Ne le cachons pas, il faut savoir aussi apprécier ces privilèges que d’assister, au plus près, ces performances scéniques. D’autant plus quand on a poncé les albums du groupe depuis des années.
Et même si je profite de cette place pendant 3 titres (« SANS FLASH ! »), le retour dans le public n’enlève rien du plaisir du soir puisque chaque titre est un tube, un bout d’été et d’évasion contenu dans des compositions de 3/4mn et la salle ne s’y trompe pas. Ça chante en coeur, ça danse, des sourires jusqu’aux oreilles. Comme une bouffé d’air ultra positive et réconfortante balancée en début d’hiver. L’Italie est derrière la porte pendant « Ti Amo » ou encore « Rome », la fête idéale se lance entrevoir derrière « Alpha Zulu », on a envie de tomber les vêtements chauds pour danser un cocktail à la main en regardant le coucher du soleil en bord de mer.
Il faut dire que la classe de Phoenix éclabousse la salle du début à la fin, avec son air faussement débraillé, Thomas Mars s’applique, accompagne le public dans ses chants pendant que les musiciens laissent parler leur charisme musical, de Christian Mazzalai à Laurent Brancowtiz aux guitares en passant par Robin Coudert aux claviers et Deck d’Arcy à la basse. Mais mes enfants, que dire du travail de bête de Thomas Edlund à la batterie (on rappelle que le monsieur office aussi pour Cult Of Luna) ! Cognant la batterie avec une fougue et une force hypnotisante, on l’aimerait plus en avant sur scène tant il impressionne.
Et si les deux parties de« Love Like A Sunset » servent de mi-temps lors d’une soirée de victoire des Diables Rouges, ce sont bien les versaillais qui remportent la coupe du public. Servant 1h45 de concert, la formation régale visuellement, enchainant les passages ultra colorés sur écran géant et dépaysements visuels mais pas que. Si le public ne manque pas de reprendre chaque chanson à tue-tête, la royale formation achève son concert (avant rappel) avec l’imparable « If I Ever Feel Better » qui pousserait presque les personnes au balcon à se jeter dans la fosse pour danser.
Et sur le rappel, Phoenix se paie le plaisir de jouer en acoustique « My Elixir » avant d’enchaîner un « interlude baroque » pour « Telefono » et « Fior Di Latte » en mode piano. Et pas besoin d’essayer d’être cool, le groupe l’est. Il EST le cool. Jusqu’à un Thomas Mars suffisamment en confiance pour traverser la foule, armé de son micro et son sourire avant de grimper aux balcons pour saluer l’ensemble du public sur la géniale « Identical ».
Si la morosité et la dépression avaient un remède, ce serait très certainement des albums et des concerts de Phoenix à consommer tous les jours de la semaine. Bon Dieu, que ce groupe est bon, que ce groupe fait plaisir à voir, à entendre, à partager ! Et mon collègue Marco aura eu le même ressenti que moi à l’issue des performances de l’Olympia, l’envie d’y retourner aussi sec le lendemain. Merci Messieurs.
J’en profite pour remercier Marion d’Ephelide et Hermine pour cette date qui avait tout du cadeau de Noël avant l’heure. 🖤