Double programme australien au menu du Trabendo ce 13 août avec Tropical Fuck Storm de retour en force en France et avec en première partie les enivrants Party Dozen.
Deux sur scène ? Pas de problème ! Le duo saxo/batterie des Party Dozen prend place et emporte rapidement la fosse dans son jeu rageur et jazzy. Le public est chauffé à blanc avec ce son et cette configuration inhabituelle dans un set furieux et généreux autant dans l’interprétation que dans la durée. Toujours bon à mettre sur la carte de visite, ils ont eu l’honneur sur leur disque sorti en 2022 d’un featuring avec le seul et l’unique Nick Cave. Aucun doute, Party Dozen aura gagné des nouveaux auditeurs ce soir-là grâce à un show confiant et étonnant du début à la fin.
Déglingué.
Pile à l’heure à 21h10, les TFS arrivent avec les canettes de Carslberg pour nous offrir un set sans temps mort. Une version dynamique et destructurée des chansons nous est jetée en pâture avec une priorité à leur premier et meilleur disque, A Laughing Meat in Deathspace. Les désarticulées ‘Chameleon Paint‘, ‘Antimatters Animals‘ et ‘Rubber Bullies‘ amènent leur lot de fun. Tout comme le groupe fait le bon choix de balancer tôt leur grand morceau, ‘You Let My Tyres Down‘.
Un son surpuissant, une énorme section rythmique et un light show stroboscopique viendront nous en mettre plein la gueule et les oreilles pendant une heure trente. Des variations sur les compos initiales, rallongées sans être diluées. L’actu du moment, cela reste l’EP de reprises Moonburn sorti fin août dont nous pourrons entendre ‘Ann‘ ce soir.
Le secret des TFS, c’est l’union démoniaque de la voix désespérée de Gareth Liddiard avec les voix angéliques de Fiona Kitschin et Erica Dunn. Un équilibre chancelant et trébuchant qui vient apporter de la mélodie dans une musique portée par des riffs cinglants et une batterie solidement martyrisée. Mais pas seulement dans un set sachant très bien enchaîner les brûlots écorchés que nous sommes venus entendre et les périodes d’accalmie. ‘Legal Ghost‘ est un des moments suspendus du concert, soutenus encore une fois par ces choeurs scandés au refrain.
Présente depuis les premiers EP, la cover de ‘Staying Alive‘ secoue toujours les têtes et réussit l’alliance inattendue du disco et des pogos. L’avant rappel est nourri d’applaudissements, couvert par un long larsen de quelques minutes pouvant démarrer le morceau d’après. Dommage que cette conclusion soit assez ratée avec un étirement inutile de ‘Two Afternoons‘, faisant partie de ces moments où l’on se demande si le groupe n’a pas juste envie qu’on rentre avant qu’ils ne quittent la scène. Rien de bien méchant et assez raccord avec le statut d’emmerdeurs des Tropical Fuck Storm.
Pour en savoir plus sur le groupe, retrouvez notre interview à l’époque de leur premier disque, notre chronique de leur premier disque, de Braindrops, de Deep States, une interview et aussi notre podcast Circa 2010.