The Murder Capital signe son premier concert parisien à La Boule Noire et nous étions pour constater le phénomène et entendre les morceaux de leur premier album à paraître cet été.
Support de qualité supérieure.
Structures avait annoncé démarrer à 20h et ils sont ponctuels. En attente des billets, on entend déjà que ça joue fort poussant même le vigile à fermer les portes coupe-feu pour réduire les décibels. Rien n’y fait, le son est beaucoup trop fort. C’est bien la première caractéristique qui frappe, aux oreilles d’abord et au reste du corps ensuite. Ces cousins de Rendez-Vous dont leur guitariste / claviériste porte le t-shirt ont ce point commun évident de tout arracher sur scène en dépit de quelques accidents capillaires. Ce set de 8 titres nous a littéralement scotché pour la qualité des titres, l’énergie de son batteur, la présence de son chanteur et des cordes sacrément en place. Étendard de la Rough Wave, ils ont plus d’un tour dans leurs manches. En témoignent ces morceaux à tiroirs loin d’être chiant qui motive à squatter le Long Live EP déjà dispo.
Intensité dramatique.
Rencontré en interview en début d’après-midi, The Murder Capital est de tout noir vêtu portant la veste et poussant le vice à la cravate pour James McGovern. Les membres arrivent un à un jusqu’à son chanteur prêt à en découdre en se positionnant bien en avant. Ce premier titre inconnu est retors et nous en met plein la gueule. Incisif, doté d’un son soigné et avec un morceau de bravoure pour chacun de ses membres, on se dit que si le disque complet est comme ça, on n’est pas prêt de les arrêter. S’ensuit les morceaux dévoilés comme « More is Less » par qui tout a commencé et déjà générateur de pogo ou « Green & Blue » que n’aurait pas renié The Horrors. Le set déroule assez vite lorsqu’un titre se rallonge au gré d’un pont qui amène le chanteur à taper la pose pour les photographes sur un des speakers frontaux tout en faisant des ronds avec sa clope. Si je n’avais pas passé une charmante demie heure avec des garçons très courtois, je crierais au poseur.
Après ce moment relativement gênant, le groupe introduit un autre titre en hommage à des proches perdus. Bassiste et interprète assis juste devant les premiers rangs pour un morceau introspectif se terminant par des pleurs dans le micro et des hugs réconfortants pour chaque membre. On a connu meilleur moyen pour mettre l’ambiance, tout comme il n’y a pas obligation de fondre en larmes en gros plan pour transmettre une émotion digne de ce nom. Erreur de jeunesse, maladresse ou insensibilité de notre part, on les voit mal répéter ça tous les soirs. Quelques morceaux plus tard et notamment une belle agitation sur « Feeling Fades » et ils tirent leurs révérences chacun leur tour dans une sortie très théâtrale. Les 8 titres promettent beaucoup et la sortie pas encore datée risque très clairement de marquer le rock outre-Manche.
On ne sait pas encore ce que donnera l’album au complet, ni comment le groupe va mûrir en live mais quelques aspects ont entaché une prestation de qualité et un son de haute volée. La prochaine rencontre est déjà noté puisque The Murder Capital sera à Rock en Seine en août.