I Love Paris
2 mois après la sortie de Sunlit Youth, 3 après la Boule Noire, les Local Natives sont de retour à Paris. Une ville qui les a toujours bien accueilli et à un rythme fréquent, pour les retrouver ici au Trabendo à un timing particulier.
Première partie, The Big Moon. Derrière un patronyme super random se cache une bande de 4 filles très sympathiques. Lookées comme en 1993, elles ricanent mais n’oublient pas de jouer. En témoigne une pop/punk rock assez chaloupée secouant les têtes d’une salle encore assez vide. Une demie heure de bonne ambiance, ponctuée d’une reprise de Madonna et tout ce beau monde s’est mis en route pour une nouvelle bière, puis le groupe du soir.
Presidential Hangover
24 heures après l’élection du nouveau président des États-Unis, on imagine les membres du groupe dans un piteux état. Taylor Rice avait affiché « Make America Fear Again » sur sa guitare lors d’un talk-show, le groupe chantait « I was waiting for you so long Mrs President » pour se réveiller quelques mois plus tard avec une amère gueule de bois. Taylor prend donc la parole en arrivant pour souligner qu’après une journée au fond du trou à pleurer, ils ne verseront pas une larme ici.
On était proches, très proches, des Local Natives ce soir. Et c'était beau. pic.twitter.com/bE4GahDHcu
— VisualMusic (@visualmusicorg) November 10, 2016
Ça commence en trombe par quelques titres de leur troisième album pour servir ensuite avec homogénéité la totalité de leur disco. Chaque album aura son chapitre, le tout bien mixé avec des interludes quasi invisibles qui démontre la cohérence de leur musique comme on l’évoquait dans la chronique.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un show au premier rang et le résultat fut jouissif. Les harmonies vocales étaient identiques aux prestations studios, la force décuplée des instruments en plus. Taylor, Kelcey et Ryan se partagent guitare, basse, clavier et chant. Ce dernier remplaçant Nina Persson des Cardigans lors du duo sur « Dark Days », sans qu’on se rende compte finalement de la différence d’ailleurs. Une ambiance joyeuse, une musique soyeuse et de l’émotion. Notamment sur « Columbia », hommage à la défunte maman de Kelcey décédée pendant l’enregistrement d’Hummingbirds, où les frissons comme les larmes étaient proches. Dans une version dépouillée, elle révéla encore sa justesse et sa pureté.
Who knows who cares des Local Natives, repris par la foule. pic.twitter.com/l0YuI5KaNO
— VisualMusic (@visualmusicorg) November 11, 2016
Sunlit Youth a connu pour le moment un accueil mitigé chez certains mais le concert n’a accusé aucun temps mort. « Sun Hands » déploie une puissance sonore insoupçonnée et terminera hélas le set qu’on aurait aimé encore plus long. Pour les deux, trois titres d’Hummingbirds qu’on souhaitait entendre ou simplement pour passer encore quelques minutes avec des mecs bien trop doués et généreux pour nous laisser après « seulement » 1h35.
Une autre date parisienne a été évoqué donc, revenez.
L’interview, réalisée en août 2016.
Les Local Natives : émouvant, entraînants, endurants. C'était si bien. pic.twitter.com/0kxhY6WVHT
— VisualMusic (@visualmusicorg) November 10, 2016