Pencey Sloe est un projet français qui semble un peu mystérieux, mais qui associe en réalité quelques beaux noms de la scène parisienne : Clément Baptiste et Valentin Beaucourt de MINAB (anciennement Man Is Not a Bird), Mathias Court de Paerish et pour mener la barque, Diane Pellotieri au chant. La belle petite surprise de cette rentrée qui se dévoile via un premier EP.
Dès les premières notes de The Deepest Ride, Pencey Sloe nous fait pénétrer dans un brouillard musical totalement magnétique. Le rythme coule doucement, les airs de guitare raisonnent tels des sirènes appelant sensuellement l’auditeur à plonger dans les limbes oniriques de ses mélodies. Tantôt plaintive, tantôt mélancolique, elle se marie à merveille avec la voix lascive de Diane. Empreinte d’une langueur latente, ses accents graves enrobent l’oreille d’une sombre rêverie (Nothingless) dont il est difficile de se démêler. Le refrain de Bright Water reste ainsi particulièrement en tête, un pur produit slowcore qui ravira les fans de Low.
Alors que le temps semble s’être arrêté pendant vingt petites minutes, on a du mal à ne pas réappuyer sur le bouton « repeat » tant cette parenthèse fut envoutante. On croise fort les doigts pour qu’il ne s’agisse pas que d’un simple one shot entre potes !