Non, VisualMusic n’est pas le seul lieu où on peut s’enorgueillir de détenir la pensée unique, la vérité absolue. D’autres ont également cette croyance (mais ils ne savent pas que EUX se trompent, les innocents !).
En effet, le Monde publiait cette semaine un article évoquant la francophonie sur nos chères radios, les quotas de chansons françaises et la « rotation » des titres diffusés. Depuis 1996 et l’entrée en vigueur de la loi Toubon, plusieurs règles diverses et variées ont été instaurées pour promouvoir la langue française, la développer et l’enrichir. Parmi celles-ci, se trouve un article concernant également les radios françaises et la diffusion des titres musicaux. Comme d’habitude l’état arrive avec des calculs simples (une simple équation différentielle du 3ème degré), pour obliger les radios à respecter un certain quota de chansons francophones (ne comptent donc pas dans ce quota les groupes français ou francophones chantant en langue de Shakespeare) pour leur grille de diffusion. Le pourcentage de chansons francophones dépendant également du nombre de nouveautés francophones diffusées.
Il en ressort selon un rapport de Jean-Marc Bordes :
« le seuil des 43 millions d’auditeurs/ jour, en audience cumulée »
Le média radio n’est donc clairement pas un média mineur et la part d’écoute des français a sensiblement augmenté ces dernières années.
« L’analyse livrée par l’Observatoire de la musique montre que 2 à 3 % des titres (ceux ayant des rotations supérieures à 400 diffusions) font 75% des diffusions. »
Là, le bas blesse puisqu’il ressort clairement que les 3/4 de ce que nous écoutons ne représente qu’une faible minorité de titres. Et donc que quelque soit la radio, ce n’est pas une impression quand on pense qu’on a déjà entendu ce titre au moins 15 fois aujourd’hui (coucou Maitre Pim’s).
Pour NRJ : 74,3 % de la programmation francophone est faite avec 10 titres.
Pour Skyrock : 67,3 %.
Pour Fun Radio : 64,0 %.
Pour Virgin Radio : 52,7%.
L’analyse du Top 50 est beaucoup plus resserrée puisque les 4 stations sont toutes entre 94% et 99% des diffusions francophones avec 50 titres.
Au final, il semblerait que cette loi ait plutôt favorisé à étriquer l’environnement musical ces dernières années plutôt que le diversifier et promouvoir notre belle langue de Molière.