Sous les synthés, les compos.
Beaucoup ?
On y était préparés via « J-Boy » et également via les premières interviews : Ti Amo sera léger et comprendra beaucoup d’effets sur la voix de Thomas Mars car le chanteur commençait à en être lassé. Dans ce sens, ce millésime 2017 reprend là les choses quasiment où Bankrupt! les avait laissé. Avec les mêmes défauts et qualités. Les mélodies sont là et on se prend à hocher de la tête sans mal, autant que l’on grince les dents lors de l’arrivée de la touche rétro de trop. L’intro de « Fleur de Lys » reprenant le générique de Docteur Dougie en fait partie en est un exemple sans foirer le morceau, mais le disque manque de titres vraiment marquants. A part peut-être son single, son titre éponyme ou encore « Tuttifrutti » et « Fior Di Latte ». Toutes situées dans la première moitié de la tracklist.
Moi non plus ?
Comme son prédécesseur, le grand problème de Ti Amo réside dans cette production blindée de synthés et cette voix au timbre fragile qu’on préfère sans trop d’artifices. Finis les percussions et le côté « organique » d’un Wolfgang Amadeus Phoenix, voire d’It’s Never Been Like That, il faut se résigner à avoir ce son sirupeux, faussement cheap et gênant parfois. Ti Amo est de la même veine que Currents de Tame Impala. Une pop très synthétique, une voix méconnaissable, quelques effets trop prononcés et on viendrait presque à oublier ses qualités. Composé principalement dans les étages de la Gaité Lyrique et notamment pendant les attentats de novembre 2015, Ti Amo est encore cependant un descendant de l’héritage Phoenix.