A l’heure où l’Angleterre semble tourner le dos au post-punk, les Purrs décident de le prendre de face et de nous donner envie d’en réécouter. Un exploit dont ils peuvent être fiers et nous aussi.
Une dizaine d’années d’existence, deux EPs et voici donc le temps pour Goodbye Black Dog de nous asséner une claque entre les deux oreilles. Au premier contact, on remarque de suite la force et le coffre du son. Suivis par Olli Simpson, leur ingénieur son et producteur de toujours sur scène comme en studio, on sent que tout ce beau monde a bénéficié du temps qui passe et de l’expérience emmagasinée pour un résultat soufflant. Pour agripper l’auditeur, rien de plus évident que les singles ‘To Be Enjoyed‘ et ‘Serotonin‘. Emballés en 3 minutes et n’ayant rien à rougir à leurs voisins brexités, ils feront une excellente porte d’entrée vers le reste d’un album qui ne se contente pas de frapper sur le même clou.
A la suite de plus d’une dizaine d’années à vivre et composer ensemble, naviguant d’une pop indé à un rock de plus en plus féroce, les natifs d’Angoulême se placent sur la carte avec ces neuf titres. Impressionnant par la versatilité du chant d’Elliott Selwood, autant à l’aise sur les pistes mélodiques que dans les cris. Surprenant collectivement dans leurs capacités à marquer de leur patte un genre qu’on pensait déjà bien usé ces dernières années. Un titre comme ‘Brutal Round Here‘ et sa suite ‘Give A Hand‘ posent aussi les bases d’une suite où l’on n’a pas peur de prendre son temps, de ménager les ambiances sans perdre en pertinence. Un bel album intense, varié, abouti et garanti sans coup de mou, ni surplus : c’est l’offrande qu’a décidé de nous donner cette bande de potes. En y allant en équipe, fort et bien. Sans confondre vitesse et précipitation.
Pour en savoir plus sur le groupe et sur les coulisses de la création de l’album, direction notre interview réalisée avant leur concert au Supersonic du 20 janvier dernier. Déjà excellents en studio, il ne faudrait pas passer à côté du groupe en live. Cela tombe bien, des dates se profilent encore dans les prochains mois avec le tourneur Lagon Noir pour aller les voir : courez-y !
15/03 – Le Trokson – Lyon
29/03 – La Nef en support de Not Scientist et Death Valley Girls – Angoulême
30/03 – Le Magnéto – Bayonne
24/05 – Le Barailleur – Vannes
25/05 – Brasserie Distoufer – Guingamp
30/05 – Des Lendemains qui Chantent – Tulle
19/07 – Festival Mariposa – Angoulême
27/07 – Festival de la Mer – Landunvez