3 ans de disette musicale dans la Citadelle d’Arras, 3 ans depuis le dernier Main Square pour le site et enfin, nous y revoilà ! Prêt(e)s à descendre les verres de bière sous le soleil en profitant des concerts qui sonnent le début de l’été. Oui mais voilà, c’était sans compte sur un coup du sort. L’annulation de Turnstile le jeudi (le second nous concernant puisque le groupe aura aussi annulé le Hellfest pour raisons technique$, franchement moyen de leur part) et un souci de santé du côté du photographe (coucou Ross) nous concernant nous auront littéralement propulsé au 3e jour de festival, soit le samedi. Quand le sort s’acharne… On a donc fait fi de tous ces soucis, décidés à profiter d’une édition 2022 ayant son lot de petites choses à surveiller malgré une « première » journée qui ne sera pas la plus rock et surtout, marquée par le retrait des Pixies. Quand ça veut pas, ça veut pas comme dirait l’autre.
Only The Poets (Main Stage).
Groupe d’English guys dans le vent qui nous lance leur indie rock dans les oreilles. Indie rock, chez Visual, forcément, on s’est imaginés que ça allait potentiellement nous parler maaaaaais en fait, on définira cela comme une musique sympa à écouter si l’on veut être replongés dans nos chambres d’ado à l’époque où l’on se découvrait une tendance à kiffer du bon son rock. Le chanteur, Tommy (et non pas celui des Peaky fuck*** Blinders, l’accent est bien différent) nous partage le fait que c’est leur premier festival européen et ils ont tous l’air bien contents d’être là. Tommy donne tout, accompagné de ses trois acolytes musiciens mais force aura été de constater que le son est assez random et aura surtout suscité les cris d’un public fort jeune.
Larkin Poe (Green Room)
Deux sisters du Sud des États-Unis, bien décidées à faire bouger le public du Main Square avec leur rythmes sauce barbecue ribs. A la croisée du rock, du blues et du folk, les guitares se déchaînent pour faire hurler la foule transcendée par cette musique typique de Nashville. On se croirait effectivement en plein cœur du Tennessee et ça fait du bien de voyager, guidé(e)s par ces deux nanas qui en ont dans le bide. Quelle énergie ! Toutes les générations et tous les types de publics semblent séduits et montrent leur totale adhésion en tapant à l’unisson dans leurs mains. Même les mecs de la sécurité ne résistent pas et s’autorisent à secouer légèrement la tête tout en tapotant le rythme du bout des doigts. Des voix envoûtantes, du lap steel debout (coucou Ben Harper, tu peux ranger ta chaise) pour une musique féminine puissante qui aura conquis la Green Room ! Merci de nous avoir embarqués ! Une belle surprise que l’on attendait clairement pas.
PS : On espère juste qu’elles finiront mieux que leur soit disant parent éloigné, le fameux écrivain au style gothique bien connu, j’ai nommé Edgar Allan Poe. #Goth4Life
The Inspector Cluzo (Main Stage)
Alors, évacuons la chose, clairement, on est ultra déçus de ne pas avoir eu droit aux Pixies, tombés sur le champ d’honneur du COVID. De fait, LiveNation est allé chercher, dans les Landres, nos deux rocker farmers et qui ont la modestie de clamer « on ne remplace pas les Pixies, on ne peut QUE jouer à la place des Pixies ». Un duo bien français qui chante en anglais, et qui aura réussi à relever ce sacré défi en enflammant la scène avec une musique qui se veut authentique. En effet, comme l’annonce le chanteur, Laurent Lacrouts, accompagné à la batterie par son compère Mathieu Jourdain, rien n’est pré-enregistré ou électronique. Juste de la musique pure jouée en live !
Quand ils n’élèvent pas des oies dans leur ferme, ces amoureux de l’authenticité, dont l’emblème est un bouc, envoie du très lourd sur scène tout en prônant les valeurs qui les caractérisent comme la famille ou l’amour fraternel. C’est beau, c’est vrai, c’est rock ! Merci les agriculteurs rockeurs ! Bonheur dans le foie gras et dans les cœurs !
Baasta ! (Le Bastion)
On se rend ensuite du coté du Bastion, la scène régionale avec ces petits gars du coin (oui oui, d’Arras même !) ont formé leur groupe punk rock en 2017. Les rythmes sont sympa, les paroles en français sont plutôt simples et répétitives mais au moins on les retient facilement ! Ils se veulent enragés… Enfin c’est peut-être un grand mot… Mais, en tout cas, ils sont pas contents, pas contents. Malheureusement il faut bien avouer qu’avec une voix à la Plastic Bertrand, difficile d’adhérer au projet complètement, surtout que certains confrères plus familiers de la formation avouent une setlist peut-être trop pointue pour une config festival. Voilà voilà quoi ! On en reste sans voix.
Declan McKenna (Main Stage)
Jeune prodige originaire de la banlieue de Londres, le chanteur et guitariste Declan McKenna s’impose, avec le reste de son groupe, par ses mélodies originales, entraînantes et variées ainsi que ses textes engagés. Cet artiste talentueux nous joue des chansons écrites dès l’âge de 15 ans. Au même âge, nous, on apprenait seulement à cuire des pâtes. Il fait le show et l’unanimité dans les cœurs du public arrageois. Bravo à lui même si l’artiste est clairement le couteau suisse de festival. Les mélodies sont maîtrisées, le sens du spectacle aussi, on comprend alors mieux pourquoi l’artiste enchaine les tournées complètes dans les salles de concerts.
-M- (Main Stage)
Il nous fait passer par tous ses albums, par toutes les ambiances : disco, rock, africaine… L’artiste français ne se trompe pas et entame son set avec certains de ses plus gros tubes afin de se mettre le public dans la poche. Il nous fait participer comme jamais et, cerise sur le gâteau, il est accompagné de l’excellente bassiste, Gail Ann Dorsey, très connue pour avoir été celle de David Bowie. Elle nous fera d’ailleurs l’honneur de chanter « Life To Mars ». Un moment magique ! On n’a pas vu l’heure et demie passer si l’on est amateurs de Mathieu qui prouve, si l’on en doutait encore, qu’il est un guitariste de premier plan.
Black Eyed Peas (Main Stage)
Oui et alors ? On est des fous ! MAIS ELLE EST PAS LÀ FERGIE ??? Non. Toujours pas. Bon, bah on s’en va alors ? Oui. Même si on aura regardé à minima le show d’une formation qui aura (et on l’a bien senti) fait monter la température auprès d’un public conquis d’avance et emballé à l’écoute des titres de la formation US.
Fergie ou pas.