Remettons les pendules à l’heure, la reformation de The Replacements achevée et la page tournée, Paul Westerberg poursuit son chemin musical librement. Le Monsieur se met en quête d’un nouveau projet, cette fois accompagné de Juliana Hatfield (NB pour les ignorants tels que moi-même : artiste solo, ancienne membre des Black Babies ou encore des Some Girls) : The I don’t Cares
Je t’aime, moi non plus
En toute honnêteté le duo fonctionne parfaitement. Sur Wild Stab, Juliana apporte une douceur sur les parties vocales qui contre balance la voix éraillée de Paul (qui peut rebuter sur cet aspect). Paul Westerberg garde une plume, pour les textes et la musique, reconnaissable et génialissime. Bémol, le Monsieur semble une nouvelle fois imposer son énorme patte tant les morceaux semblent directement sortis d’un de ces albums solos : une grosse patte 60s et sa touche punk.
Je vois la vie en rose vert et orange
Le Ying et le Yang ? 
Et si cet album nous renvoyait l’image d’une vie de coupe avec ses hauts et ses bas, ses coups de gueules, ses moments innocents ? Les belles journées arrivant on se projette déjà à une balade (à deux bien sûr) sous le soleil en écoutant « ½ 2P ». La rock, « Wear me Out Loud » est entraînante et laisse plus la place à Paul sur le chant mais conserve la touche plus douce et contre-balancée de Juliana. « Kissing break » nous renvoie à une certaine mélancolie, moment plus doux de l’album. « Outta my system », originalement sur le LP 49 :00, ressemble presque trop à l’originale et on déplore le peu d’interventions de Juliana. Le petit interlude « Little People » remet une couche de légèreté appréciable puis l’album déroule tranquillement pour finir.
Tout est bien qui finit bien
Cet album ravira donc les fans habituels tant les compositions ressemblent à tout ce qu’à pu faire Paul Westerberg jusque-là. La touche féminine de Juliana Hatfield équilibre parfaitement cet album et pourrait permettre à ceux ayant un peu de mal avec les vocalises du Monsieur d’apprécier à juste titre.
