Avec son premier album, The Murder Capital s’est propulsé très vite sur la scène rock anglaise à travers des morceaux bien ficelés et des prestations lives intenses et maîtrisées. Gigi’s Recovery signe leur grand retour avec pour toile de fond la lutte contre les addictions.
On ne change pas une équipe qui gagne et les Murder Capital se sont encore bien accompagnés pour le deuxième volet de leurs aventures. Connu pour ses travaux avec St.Vincent, The War On Drugs ou Sharon Van Etten, John Congleton à la production leur a garanti un son clair, puissant avec une voix mise en avant. Fidèle à son créneau initial, James McGovern délivre une prestation théâtrale et prend une place importante dans le son du groupe. Proche des Fontaines D.C. et de leur Skinty Fia, les TMC sont à classer dans les artistes qui ne sont pas là pour rigoler. Un album réussi passe par de grands singles et ‘Ethel‘ est de ce calibre.
Le long de ses 4 minutes 29, ce titre déroule avec assurance sa science du rythme et est sans contestation possible le morceau de bravoure de ce deuxième album. Dans un autre registre, ‘Only Good Things‘ connaîtra sûrement une adhésion immédiate au vu de sa ressemblance avec les Strokes époque Room On Fire. La tracklist dans son ensemble démontre bien les capacités du groupe à savoir varier les plaisirs en termes d’ambiance, de tempo et de compositions. En comparaison avec leurs débuts, on ressent nettement moins l’aspect binaire que pouvait avoir le groupe dans sa gestion du rythme où on pouvait les cantonner à deux modes : lent et rapide.
Une chanson comme ‘The Stars Will Leave Their Stage‘ est un autre exemple de leur maturité et une vraie confirmation de leurs talents. Démarrant par une simple ligne de guitare et la voix, ‘We Had To Disappear‘ est assez symptomatique de la construction crescendo des morceaux pour un rendu solide et captivant. Tout en s’éloignant d’un statut de poseurs agaçants qu’on pouvait pressentir parfois sur leur premier effort…