Un mois après la sortie de leur second disque, les Murder Capital sont dans la capitale pour un Trabendo complet. L’excellent Gigi’s Recovery a ouvert l’année avec élégance, intensité et mélodies au cordeau. Des qualités que l’on compte bien retrouver ce soir sur scène.
Présents sur Paris depuis quelques jours pour un concert lors d’un événement pour la marque Céline, le groupe est coutumier de la ville. De leur premier concert à la Boule Noire avant leur premier album à une flopée de festivals, certains membres ont même décidé d’y habiter. ‘Existence‘ sert d’intro pour que le groupe s’installe et on attaque directement sur ‘Crying‘ puis ‘Return My Head‘. Leur dernier disque s’est dévoilé par 4 singles, ce qui en dit long sur sa qualité et sur la confiance que ses auteurs lui confèrent. A l’arrivée, on remarque les évolutions de leur jeu rapidement.Moins poseur, le groupe a épuré son interprétation et a gagné en confiance. La baisse de tempo liée au second disque appuie cette impression puisque la présence de silences plus régulière les met plus à découvert. Les influences de Radiohead et notamment d’In Rainbows sur les textures de guitares marquent en live et les moments où seuls la voix et ces nappes subsistent sont nombreux.
Dans un set généreux de 17 titres, les Dublinois nous rappelent régulièrement qu’ils adorent Paris qu’ils considèrent comme leur ville et le public leur rend bien. Avec des pogos agités sur ‘Green & Blue‘ ou ‘More Is Less‘, ce qui vaudra à James McGovern de finir ses morceaux sur la fosse par deux fois. Le concert se voit entrecoupé de trois titres plus calmes en plein milieu, comme un trou d’air ou moment suspendu selon l’appréciation des chansons choisies. Malgré cette baisse de tension, le groupe sait quels sont ces meilleurs morceaux et ils ont tous été joués ce soir-là.
Nouvelle pépite avérée du groupe, la récente ‘Ethel‘ termine le show. Celle-ci comme la très Strokes, ‘Only Good Things‘ ou ‘A Thousand Lives‘ ont déjà toutes les faveurs. Tout du long, on aura aimé le chant impeccable et l’interprétation des musiciens malgré un son étouffé au niveau des basses qui aura eu tendance à prendre parfois trop de place dans le mix.
Pour en savoir plus sur le groupe, notre chronique de Gigi’s Recovery , celle du premier album ainsi que notre interview.