En cette année 2009, Fat Wreck a pris l’habitude de nous gâter. Entre les excellentes prestations des jeunes pousses (The Flatliners), les sorties d’archives sympathiques (‘The Original Cowboy‘ d’Against Me) et la bonne tenue des tauliers ([url=https://www.visual-music.org/album-Backstage+Passport+%28DVD%29.htm]Backstage Passport[url] et ‘Coaster‘ de NOFX), le label californien justifie son statut de référence pour le punk rock. Du coup, on se met à scruter la moindre entrée au catalogue avec curiosité. Cette fois-ci, Fat Mike mise sur Banner Pilot, jeune groupe originaire de Minneapolis (la ville de Prince), auteur jusqu’alors de 2 albums énergiques, entrainants et prometteurs. Chouette, qu’on se dit. Pourtant l’album laisse froid, on en retient pas grand-chose, même après plusieurs écoutes.
Tout y est moyen ; ni nul, ni grandiose. Le groupe déroule des plans surannés avec application mais sans génie. La voix rocailleuse du chanteur tente maladroitement de pousser à la rébellion. Le conformisme des morceaux empêchent réellement de s’enthousiasmer tant les compos sont plates. Le son est léché, mais la production rabote consciencieusement l’énergie présente dans les précédentes productions de Banner Pilot. On a des fois l’impression d’entendre un vieil album de Pennywise ou Useless Id chanté par Till de Guerilla Poubelle.
Si vous ne vous êtes pas enfuis après cette comparaison et que vous êtes encore capable de vous enfiler 4 heures de n’importe quel Tony Hawk’s Pro Skater sans éprouver la moindre lassitude, cet album est fait pour vous. Pour les autres, pour peu que l’évocation de Blink-182 ne provoque pas chez vous de spasmes vomitifs, ça peut passer, mais c’est loin d’être indispensable.