Ghislain Poirier chroniqué sur VisualMusic, c’est un peu comme quand [url=http://fr.wikipedia.org/wiki/Method_Man_&_Redman]Method Man & Redman[url] sont critiqués par nos confrères papier de Noise Magazine : hors sujet. Eux, c’est sûrement par amour de la beuh et nous, enfin, moi, c’est par amour des… délicieux patronymes ? Oui, mais pas que. Ghislain Poirier, c’est le genre de type que tu prends au sérieux même quand son accent québécois raisonne, qui met à genoux n’importe quel amateur de musique couillue avec des lives machines-batterie survoltés, et qui se permet de sortir des skeuds aux frontières du dancehall. Ouais, dancehall. De quoi faire fuir 90% du lectorat du site tout rouge. L’EP ‘Run the Riddim‘ n’est pas un tournant dans la carrière du montréalais du mythique label Ninja Tune. Les rythmes sont saccadés, les basses sont omniprésentes, les MCs invités ne font pas dans la dentelle. Mais la musique de l’ex-barbu est bien plus qu’une bande son pour gros gangster caribéen roulant un bon blunt bien tassé : la hargne des croches, la moiteur des programmations, les samples cogneurs, l’approximation des mélodies vocales, toutes ces sonorités massives ramènent à une énergie non-étrangère au rock. Certes, ça se rapproche plus du soca que du punk. Mais ça envoie rudement du bois. Dis Poirier, quand est-ce que tu sors les riffs ?