Chroniquer Amiral Wisewild, c’est une vieille promesse pour moi. Le journal intime d’une cousine au fond du placard de chez grand-mère, poussiéreux et oublié (comme grand-mère d’ailleurs). Un secret bien gardé, au fond des piles de disques qui hantent le salon (idem). Un pacte de sang, qui refait surface au beau matin d’un jour sec et gris (ter).
Car oui, lecteur, je pèche par paresse, ne pouvant toujours porter mes doigts gourds sur mon clavier, pour allumer ici un iTunes, là un fichier word vierge de toute textualité sentimentale sur ‘Half An Hour On Board‘. Un écrin cartonné qui renferme cinq pépites noires de rock métallisé. Jantes alliages. Etc. Intérieur cuir ? Le trio Seine-et-Marnais a parfois des petits relents Mansoniens (‘Blinding Sound‘). Fermeture centralisée ? Amiral Wisewild cultive une sorte d’emo efficace et sans vulgarité (‘Bitterness‘, ‘Expected‘). Et conduit doucement l’auditeur vers les dernières secondes de cet EP avec un soupçon de stoner rock bien venu (‘Ashes (Of The Crown)‘). Donc direction assistée. Pour ce cinq-titres au gros son de guitare qui accroche autant qu’il peut agacer (douce sensation de camion de dépannage qu’on n’a pas forcément appelé).
Bien torché, un peu simple mais surprenant, voici ‘Half An Hour On Board‘. Et une chronique promise. Le cycle est accompli.