3 ans d’existence et déjà 2 albums, Broken Records est un jeune groupe qui ne perd pas de temps. Alors que ‘Until The Earth Begins To Part‘, leur premier magnifique album aurait pu s’apparenter à une musique de pub (le bar, pas la pub… ), leur nouvel effort, ‘Let Me Come Home‘, apporte une nouvelle évolution, cohérente avec le genre du groupe. Portée par la production efficace de Tony Doogan, ils passent de 7 à 6 membres après le départ de 2 personnes et l’arrivée d’un nouvel élément, que l’on nommera Craig Ross (parce qu’il s’appelle comme ça). Le petit nouveau apporte une nouvelle dimension, avec une guitare plus musclée (‘A Leaving Song‘) et bien plus présente par rapport au précédent album. Elle s’ajoute assez naturellement à la musique déjà très typée, entre accordéons, violons divers et variés,…(‘A Darkness Rises Up‘). On sort des anciennes habitudes et on peut les imaginer dans d’autres conditions que les recoins suintant la bière, la bière… et la bière.
Mais leur particularité, c’est surtout la voix envoutante de Jamie Sutherland, qui se montre tour à tour douce, plaintive ou intense (‘The Cracks in the Wall‘, ‘Home‘). On sent le temps qui se couvre, les feuilles qui commencent à voler, les bières de la veille qui pourrissent le foie. Rappelant par certains aspects Arcade Fire dans la construction des morceaux (‘Modern Worksong‘, ‘You Know You’re Not Dead‘), on pense également à Beirut pour certaines lignes de chant (‘Ailene‘), mais la comparaison s’arrête là. Original, poétique, parfois sombre (‘Dia dos Namorados!‘), dès que le temps est maussade, on tient la bonne ambiance. Il ne manque que quelques poings amicaux et quelques bières pour agrémenter le tout, et allez, une nouvelle gueule de bois en perspective.