Trois mecs en porte-jarretelles sur scène, encadrés par deux femmes-flics aux choeurs : « je baise quand je chante, je baise quand je danse ». Gayrage agressif ou punk à foutre ? Bombyx Mori est tombé sur les bons vicelards, leur petit disque fait main qui sent bon la sueur pubienne a atterri jusqu’ici, on sait dénicher ceux qui iront loin.
Eux, ils visent pas plus loin que le squat d’à côté, en attendant de défoncer celui-là, mais ouais, pourquoi pas ? Riffs crado mix-Hendrix mi-Cramps, tous les niveaux dans le rouge et on-t’en-cule. « Fuck You Rock You », « San Francisco », « For You » : Bombyx Mori enchaîne ses titres comme un sauvage et salope tout sur son chemin : voix de veau punk égorgé et tabassage rythmique à tous les étages, choeurs de hippies et purs plans rock’n’roll démontés (« Salopette »), déclarations d’amour salaces et gros punk français limite incompréhensible (« M’Enfermer »), bon on a tout là, je crois, non ? En tout cas suffisamment pour se sentir couvert de salive et d’autres sécrétions corporelles en sortant de ces cinq morceaux déviants, vilains et fun.
Tout est dit, rien ne manque, la force du punk poussée à burnes sans question ni pitié. Ta gueule.