Dirty Fonzy – Underground City

Les désormais vétérans de Dirty Fonzy ont toujours voulu eviter le sectarisme en abordant un large eventail de différents styles liés au mouvement punk. Ils se sont d’ailleurs forgé un son et une identité propre reconnaissable à une alliance entre la rudesse du street punk et le fun du punk rock californien. Ce Underground city ne déroge pas à la règle, même si le groupe s’est permis des excursions inédites pour lui.

Des titres comme Daddy was a dirty punk ou Mama is a crust, en plus de montrer que les albigeois ont des parents fort peu recommandables, sont à eux seuls des condensés de la formule Dirty Fonzy – rugosité Rancidienne et déconne NOFXienne – efficaces et sans fioriture. Etrangement, quand le groupe se met à pencher plus d’un côté où d’un autre, l’intérêt a tendance à rapidement chuter: Ok allright, Abolition of work côté dur, Brand new day, No apologies, My Girl côté mélo s’oublient rapidement, dommage que cela représente un bon tiers de l’album. D’autre part, on ne sait que penser des deux ovnis de l’album, le jazzy Human vegetable et l’ensoleillé Walk away tout droit sorti d’une chute de studio de Less Than Jake: Ni bons, ni mauvais, pas impérissables.

Heureusement, on retrouve ce qui nous avait enormément plu sur Playing Folk Songs, le contraste entre voix rauques et arrangements acoustiques. Song for a trader emballe avec son banjo et son harmonica, tandis que Bored Teenager se révèle être le meilleur moment de l’album. Dans un genre plus burné, le duo Fuck you / You suck amuse par sa vitesse et sa gratuité; le punk’n roll du morceau titre Underground city jouxte en terme de qualité la réference du genre chez nous à savoir Flying Donuts, bien joué.

Au final Undergroud City est un album enjoué, contenant moults titres très sympathiques bien que souffrant d’un effet remplissage fort néfaste. A écouter de temps en temps et à jauger en live, assurément.