On tient notre nouvelle Team Nowhere : le gang des graphistes dont on parle est truffé d’interconnexions et matraque le marché indépendant à coups de sorties gratuites et d’artworks efficaces depuis quelques années maintenant. Radius System, RQTN, Dawnshape, Painting By Numbers, Brighton, I Pilot Daemon, Jin Baker, et maintenant Kid North. Énième projet de la bande à [s]Baader[/s] Hoepffner, le petit dernier est assurément le plus tubesque de tous.
Le premier EP de Kid North, c’est surtout deux pépites signées Mathieu Artu : Hide & Seek et Battle Scars. Relief 101 et Oxford Bridges n’ont rien à faire avec l’adjectif passable mais semblent tellement anecdotiques face à l’autre moitié du disque qu’elles en souffrent alors.
Hide & Seek, c’est l’histoire d’un jeune homme en doudoune avec une montre en or (Jacques Séguéla est surement fan du [url=http://www.youtube.com/watch?v=33L7HnVNbdM]teaser[url] de l’EP) qui se réveille bourré dans Paris et se met à marcher. Ce morceau a le potentiel de motiver le pire des flemmards à traverser la capitale pour rentrer chez lui après une cuite. Dansant + efficace – superficiel = vrai tube. Dans un autre registre, Battle Scars est pourtant aussi accrocheur. Avec une tonalité gros câlin et des plans de guitare que l’on retrouve souvent chez des groupes type Apes Did Ensemble, Kid North marque son appartenance au milieu geek. Et ce n’est pas les lunettes à monture large, les carreaux et les Vans qui diront le contraire. En revanche, certains auditeurs auront du mal avec l’effet vitre ouverte à 110 à l’heure sur le périph’ de la batterie sur le couplet.
Bien qu’inégal, cet EP est très bon. Deux morceaux sur quatre attirent la majeure partie de l’attention et suffisent à garder en mémoire Kid North jusqu’à ce qu’ils… sortent un album ?