Rien qu’en l’important dans Itunes, j’ai pu découvrir le changement de The Gossip. Passant de la catégorie Alternative and Punk à Pop, ça sentait déjà le sapin avec le dernier album du groupe, Music For Men, qui s’écartait du rock. Avec A Joyful Noise, ça sent désormais le pâté.
Beth Ditto, n’a pas arrêté d’écouter Abba, ce qui ne se ressent pas forcément, j’aurai plus dit M People.
Ne croyez pas aux guitares que vous entendrez sur Melody Emergency, c’est un piège, qui vous fera croire qu’ils se sont juste calmés. La sombre vérité est dévoilée dès le second morceau, Perfect World. En effet c’est de la pop, et The Gossip a perdu toute son originalité. Qu’est ce qu’il leur reste désormais ? Une chanteuse ronde avec une grande voix ? Ha ben non Adele se débrouille bien mieux… Des guitares ? Ha ben non les exemples de ce qui se fait en mieux ne manquent pas… L’attitude ? Les hits de l’été commencent à émerger.
Un point positif est que les morceaux donnent le sourire, le point négatif et que ça ne vient pas de ce qu’ils dégagent. D’ailleurs Beth devrait vraiment trouver de nouvelles sources d’influence pour ses textes. Le mot job revient assez souvent, ce qui dépareille complètement avec une quelconque image qu’ils veulent donner, ou alors elle tente de faire passer un message depuis leur dernier album.
D’ailleurs ce fameux morceau Get A Job sonne comme une superbe blague, avec ces effets de voix, rappelant à notre triste souvenir l’âge d’or de la Dance Music.
Ne croyez pas que cette chanson est esseulée, c’est un florilège, que dis-je, une invitation à se déhancher (Get Lost), ce qui vous donnera l’occasion de ressortir vos vieux 2 titres de l’époque (Horns)… Nan je déconne, vous allez avoir envie de bruler vos oreilles (L’ensemble des morceaux).
Il y a quelques restes (Into The Wild), mais hélas aucun qui ne remémorera l’ancien Gossip. On peut même se dire que désormais, il n’y a pas beaucoup de différences avec les dernières productions de The BloodHound Gang, sauf qu’eux ne se prenaient pas au sérieux (Move In The Right Direction).
Bon allez ça suffit, c’est presque une lutte d’écouter cet album en entier. C’est devenu plat (Involved), sans âme (I won’t Play), rappelant les horribles sons des années 90 à chaque instant (Love In A Foreign Place). Écouter cet album plusieurs fois d’affilée vous fera ressortir le Biactol pour tenir, et écartez vous des shorts fluos, vous risquez de les trouver cool.