Franchement, le premier album de Death Mercedes ne nous avait pas plus marqué que ça. Si le casting alliant des anciens Amanda Woodward, Ravi et L’Homme Puma laissait entrevoir de belles perspectives, le résultat plus qu’honorable donnait l’impression d’un groupe ne sachant pas exactement dans quelle direction aller.
Les choses semblent bien plus claires sur ‘Sans Eclat‘. En peu de mots, Death Mercedes, c’est un Aussitôt Mort dopé au hardcore. Quoi, vous ne connaissez pas Aussitôt Mort (récemment renommés Mort Mort Mort ?). Pas de soucis. Plutôt que de vous traiter de sombre inculte, je vous prie de lire [url=https://www.visual-music.org/chronique-1009.htm]la chronique que le plus avisé des touristes a rédigé sur ce groupe[url] et de jeter une oreille [url=http://aussitotmort.bandcamp.com]à sa discographie[url].
Mais reprenons notre propos : Sur ‘Sans Eclat‘, les parisiens de Death Mercedes joue un rock tendu, nerveux et saturé où la voix oscille entre le discours scandé et le chant hurlé propre au hardcore. Cette intensité propre au punk hardcore se retrouve également dans une bonne partie des morceaux, certains étant de vrais appels au pogo (‘Chiens infidèles‘). Death Mercedes accole moment d’introspection et déluge sonore dans la même minute et fait glisser le tout avec un naturel désarmant. Outre la grande cohérence malgré la diversité manifeste des influences (‘Trop tard‘ ne ferait pas tache sur un album d’Agora Fidelio), c’est l’utilisation des effets de guitares à bon escient qui éclaire des titres pourtant dense. Ce son, très travaillé, donne une véritable envergure aux morceaux de cet album.
Et si malheureusement cela ne fonctionne pas à tous les coups (‘Du soleil vert on en a tous bouffé‘ ou ‘Trop tard‘ entre autres sont au mieux médiocres) on se dit qu’au moins trois titres de ‘Sans Eclat‘ s’approchent de la perfection. Rien que pour cela, bravo messieurs.