Dès son titre introductif, Beach Fossils annonce la couleur. Leur son est connu et le morceau semble déjà entendu. Et alors ? Avec ses 2 minutes 03, ‘Clash The Truth‘ réussit à embarquer et capter son auditeur. Pour une première impression, on a vu pire. Batterie sautillante, voix voilée, guitares speedées et basse bien démarquée, c’est en quelques mots la formule de ces mecs formés en 2009. Issus de Brooklyn, ils ont l’originalité de ne pas faire de la folk. Mieux, ils vont vite tout en étant psychés. Finis les morceaux à rallonges et les effets qui partent jusque dans les étoiles. Ici, ça se passe en 3 minutes ou tu dégages. Une formule simple, secret de la réussite et de l’immédiateté de leurs compositions.
Pour autant, le mid-tempo leur va bien comme peut en attester la très belle ‘Sleep Apnea‘. Pour comparer avec l’échelle locale, on retrouve quelques similitudes avec le très bon ‘Super Forma‘ d’Orval Carlos Sibellus sorti l’an dernier. Bien sûr, ce ne sont pas les seules similitudes que l’on peut citer. C’est aussi un bel hommage à la jeunesse sonique par exemple avec une utilisation efficace du shoegazing.
Mélodieux, expéditifs, profonds et emballants, les Beach Fossils ont donc à peu prêts tout compris. Pas grand-chose à leur reprocher sur cette deuxième copie et c’est d’ailleurs pour ça qu’on la ressort avec les honneurs, un an après sa sortie.
Un met de choix, qu’on conseille également d’accompagner avec leur premier skeud éponyme et leur EP What A Pleasure.