Attention, deux taureaux entrent dans l’arène. Deux ans après Bloodstreams, un duo d’australiens s’invitent à nouveau avec Black Rat. Cette fois, Shane Parsons et Simon Ridley se sont entourés d’un producteur pour enregistrer 11 titres des plus féroces et surprenantes. Le rock se joue pourtant souvent en duo avec une concurrence bien présente des Royal Blood et Death From Above 1979 en cette seule rentrée 2014.
De la parenté avec DFA, on retrouve une batterie surboostée et très dansante. Du genre à faire danser la tête, secouer ton cul et sacrément taper du pied. Pour ne pas la laisser seule, les riffs de gratte sont accrocheurs, facilement tubesques et les refrains imparables finissent de rendre la moitié des morceaux compatibles avec la radio sans perdre en qualité, ni en intensité. T’as des doutes ? Ecoute donc ‘Gina Works At Hearts‘, ‘Reflective Skull‘ ou ‘Less Out of Sync‘ pour les dissiper.
L’une des forces incontestables de ce Black Rat, c’est sa consistance. Sur l’ensemble de sa tracklist, on ne décèle pas de véritable point faible, ni de coup de mou. Le premier single ‘Northern Lights‘ est bien sûr différent et nettement plus mélodique et mélo que les autres mais pour autant demeure une vraie réussite dans le genre comme tous ses consoeurs plus dansantes cachées dans l’album (Fixations, ‘Night Slaves‘). Globalement moins trash que son prédécesseur, cette cuvée n’est pas moins réussie bien au contraire. En mettant de l’eau dans leur vin, les DZ Deathrays ont évité la redite et élargi leur palette en gardant l’efficacité de titres comme ‘Cops Capacity‘ ou ‘Dollar Chills‘.
Entre son agressivité et son rythme quasi-incessant, ce qu’on préfère dans cet album c’est son énergie jouissive. Celle qui donne envie de gueuler chaque parole, de sauter sur chaque refrain et de remettre à la fin de chaque écoute. Une ferveur à soutenir au vu du succès pour l’instant trop modeste et immérité dans nos contrées.