Drôle d’oiseau que Trevor Barker, énergumène derrière Youth Lagoon déjà rendu à son troisième album avec Savage Hills Ballroom. Vus et appréciés lors d’un set au Pitchfork 2013, le voici de retour pour un nouveau skeud. Une voix fluette qui contrebalance des envolées musclées. Un emballage emo évoquant certains morceaux des Smashing Pumpkins (‘Kerry‘) et nous voici embarqué dans un disque différent et très bien construit. ‘Office Telephone‘ et sa fin breakée, la très jolie ‘Highway Patrol Stunt ou l’excellente Again.
Chose rare mais on regrette presque que la plupart des titres ne soient pas plus longs. Comme si leur intensité ne se développait vraiment que sur le dernier couplet. Cela en dit long sur la qualité de morceaux mélodieux flirtant parfois avec une pop plus large et un virage à la The WeekNd pourrait très bien être envisageable si le frêle Trevor le décidait.
Deux instrumentales inutiles quelques quasis falsettos irritants (le premier couplet de ‘Rotten Human au bord de l’agonie ?) et le tour des griefs est déjà bouclé pour un disque passant très rapidement. Pour autant dire qu’il ne fera pas l’unanimité est un euphémisme. Tentez le coup avec un des singles et vous verrez si vous avez la fragilité requise.
Homogène mais pas répétitif ce troisième disque est compliqué et il est difficile d’en différencier les titres. Son unique défaut est sûrement le goût de trop peu qu’il nous laisse en fin de parcours. Impression qui persiste en concert fin septembre au Café de la Danse lors d’un excellent show qu’on aurait aimé plus long.
Grosse fête avec #ArielAriel + #YouthLagoon au @Cafedeladanse : ne les ratez pas s'ils passent pas loin de chez vous. pic.twitter.com/E5XmnpFwl9
— VisualMusic (@visualmusicorg) September 26 2015