The Bronx, ça pète comme nom. En musique aussi ils assurent eux. Remarqués par The Distillers et ayant partagé pendant quelques temps leur affiche en tournée, les américains se devaient de sortir un cd à la hauteur de leurs prestations scéniques. C’est chose faite, et cet album se nomme The Bronx. Tout simplement.
Je ne sais pas si les album éponymes sont un gage de qualité, mais depuis quelques temps c’est la mode (Blink 182, Franz Ferdinand, The Cure, …). Pourquoi s’emmerder à chercher un titre à un album ? Nan, c’est vrai, le nom du groupe se suffit à lui-même ! Pour The Bronx, qu’on se le dise tout de go, c’est du bon ! Pour ceux d’entre vous qui se demande qu’est-ce qu’ils jouent, bah c’est du Punk basique avec quelques relents Rock assez crade comme ça se fait beaucoup en ce moment. Oui mais voilà, eux ils ont quelques chose en plus. Quoi ? Un son direct, une voix hurlante, et ça paie vraiment. Le cd a été enregistré en ‘live’, c’est à dire tout le monde en même temps pour certaines pistes, des vrais punks dans l’âme.
Première piste, premiers dégâts. Moins 10 % d’audition, et pour cause, on est tenté de pousser le son plus fort dès le début d »Heart Attack American‘, mais c’est vrai que plus c’est fort mieux c’est. Le chanteur/hurleur braille du début à la fin et ferait passer notre (ma) Brody Dalle chérie pour la choriste d’Hervé Villard (je suis allé la chercher loin celle là …). Une chose est sur, ce type à du coffre, et il est fort, il tient comme ça pendant 2 minutes 51 de pur bonheur, un orgasme auditif n’arrivant jamais seul, survient par la suite le premier single du groupe, ‘False Alarm‘, qui débute sur un faux rythme rock noisy, un peu crade, mais qui parvient a tenir la dragée haute au morceau précédent. Toujours cette voix hurlante et puissante, sur une guitare assez classique, mais plus qu’efficace. D’emblée, le groupe nous balance les deux meilleurs morceaux d’un premier album (d)étonnant.
‘They Will Kill Us All (Without Mercy)‘, deuxième single du groupe, se révèle dans la droite lignée des quatre titres précédents, jouissif, le rythme n’est pas vraiment speed, mais la voix (encore une fois enervée du chanteur) nous rappelle que le groupe n’a pas du être élevé à l’école Barry Manillow (comprendra qui pourra), mais plutôt par l’école des années 77/79.
Des titres comme ‘Gun Without Bullet‘, ou ‘Kill My Friend‘ sont là pour nous faire nous faire sauter dans tous les sens. Le rythme étant tellement speed que notre tête semble pogoter toute seule, comme portée par ce rythme de taré.
Au final, 10 titres expédiés en 30 minutes, un concentré de Punk corrosif et jouissif, à peine atténué par ‘Strobe Life‘, dernier morceau plus calme, qui à (sans doute) pour mission de nous faire retrouver la terre ferme après les 25 minutes infernales précédant le morceau final. Et si The Bronx rimait avec Furie ? Inutile de dire que ce cd est INDISPENSABLE.