S’il a fallu un certain temps aux Gravity Slaves pour qu’ils trouvent leurs marques (même si on sentait déjà chez eux un vrai potentiel), on constate qu’avec ce deuxième album, ‘Come Down‘, le groupe orléanais fait maintenant preuve d’une maturité et d’un caractère bien trempé, qui pourraient bien désormais faire parler d’eux discographiquement parlant aussi bien que scéniquement parlant.
Avec leur son distinctif qui se rapproche définitivement de celui des Portobello Bones ou des Burning Heads dont Samprass le chanteur a co-produit ‘Come Down‘, le groupe mêle un tas d’influences de toutes sortes dont l’épicentre pourrait être un hybride entre Punk et Post-Hardcore. Le tout est magistralement pimenté (c’est le gros point fort du groupe) par une rage empruntant tant au Black Flag (‘Satanas Playground‘) qu’à At The Drive-In ou Quicksand.
Avec son chant en anglais, Julien tient effectivement la comparaison de par ses manières à accélérer ses cris scandés pour faire monter la pression. Pression déjà bien sentie grâce à une rythmique variée, alternant apaisements et coups de stress (‘Golden‘), et à des guitares jouant avec la pesanteur. Et si les textes sont engagés sans vraiment être vindicatifs (‘You Dig‘, ‘Voices‘), cela ne fait que rendre encore plus enragée la musique des Gravity Slaves.
En plus, l’album se clôt sur un véritable hymne, ‘Congratulations Mr X‘, avec tout ce qu’il faut en moins de 2 minutes : riffs entêtants, break pour s’éclater dans le pit et refrain avec des paroles à hurler en choeur: ‘It’s a revelation… Congratulations…‘ : c’est qu’ils nous enlèveraient même les mots de la bouche pour dire tout le bien que l’on pense du disque. A se procurer rapidos.