Derrière cette référence à l’un des plus beaux nanars que le cinéma italien ait jamais engendré (je vous laisse admirer ça sur [url=http://youtube.com/watch?v=E0ffyHkBJJs]youtube[url]) se cache un tout jeune groupe parisien formé en 2005 que certains ont déjà eu l’occasion de découvrir en live ou grâce à myspace. Le groupe continue donc sur sa lancée avec ce split qu’il partage avec les Caennais de Sugartown Cabaret et confirme tout le bien que l’on pense déjà de lui. Oscillant entre screamo, post-hxc et noïse, n’hésitant pas non plus à faire quelques embardées dub, les parisiens nous proposent à travers ces deux titres une musique intense, torturée, alambiquée à la structure vivante, progressive diront même certains. Mélange d’accès de fureur (Etchika Choureau) et d’ambiances atmosphériques et mélancoliques (On A Marché Sur La Lune). Mais L’Homme Puma ne serait pas ce qu’il est sans ce renvoi constant à l’art visuel qu’il exprime via diverses répliques de films dispersés ici et là (en polonais dans le cas d’Etchika) ou de samples (en français, en espagnol et en anglais pour On A Marché Sur La Lune); et les thèmes abordés, (cf. Etchika Choureau, starlette française des années 60 à la carrière aussi prometteuse qu’éphèmère, maîtresse d’Hassan II au sombre destin puisqu’indirectement lié à l’assasinat de Ben Barka, principal opposant au roi… ), un moyen donc de ramener à la surface de notre esprit des épisodes oubliés des traces de l’Histoire et de notre histoire.
Vous l’aurez compris voilà l’un des groupes à suivre en ce début d’année. On attend plus que le premier EP qui devrait bientôt voir le jour sur [url=http://www.comisnotwords.com/]Communication Is Not Words[url].
Même recette pour Sugartown Cabaret qui nous présente à travers ses deux titres deux facettes de sa personnalité. Si le registre est plus rentre-dedans que celui de L’Homme Puma il n’est reste pas moins intéressant. Rythme binaire chant vindicatif et guitares assérées pour Two Days Only. On est bel et bien dans le HxC Caen Style baby baby baby ! (Amanda Woodward Aussitôt Mort…). Atmosphère plus posée pour Red aussi simple que prenant qui nous emmène dans un long délire post-hardcore/screamo de près de 6 minutes où les Caennais prouvent qu’ils sont aussi doués pour nous trouer les tympans que nous filer la chaire de poule. Ambiance cafardeuse et sombre sortez les mouchoirs on est sur le fil du rasoir…