Deux ans après la sortie du très énergétique Episode II : Medecine Cake, le groupe le plus en vogue de la Team Nowhere, j’ai nommé Pleymo, nous revient dans les bacs avec un album au titre bien étrange pour un groupe Neo Metal…
Rock, c’est donc par cette appellation musicale totalement inconnue auparavant par le groupe que Pleymo a décidé d’intituler son 3ème album. Est ce donc un virage musical ou tout simplement une fantaisie de la part du groupe ? En écoutant l’introduction du CD, « Le Voyage De Rock », il nous est alors encore impossible de répondre à cette question. Cette dernière se compose d’un fond musical plutôt sobre accompagné d’une voix infantile énumérant les étapes d’une vie douloureuse et s’alliant parfaitement à l’instrumentale…
Le second morceau, « Rock », ne laisse, lui, plus aucuns doutes dès les premiers accords. Une batterie rapide avec un son limite crade et un riff de guitare très entraînant. La voix de Kemar est, elle aussi, transformée et on en oublierai presque qu’il fût un temps où ce même Kemar nous gueulait des paroles « violentes » du style « Vas-y, ferme ta gueule ». (cf Tank Club)
Des morceaux comme « Divine Excuse », « Moddadiction » ou encore « Laught Calvin » mettront un terme définitif sur la nouvelle orientation empruntée par Pleymo : Oui Pleymo a carremment changer de musique et oui cela était un pari risqué surtout lorsque l’on connaît la réputation du groupe auprès des gens qui n’ont rien d’autre à faire si ce n’est de toujours nous faire chier avec ce qui est bien et ce qui n’est pas bien ! (à bons entendeurs salut !) Cela dit, malgré les efforts fait par le groupe pour nous donner quelque chose de propre et structuré, on regrettera souvent le baclage de certains morceaux comme « Une Vie De Détails », le « partage en couille » d’autres morceaux tels que « Sommes Nous L’espoir ? » ou encore les morceaux trop répétitifs à la « Divine Excuse ».
Musicalement, on peut voir l’effort fournis par chaque membre du groupe afin d’apporter aux chansons une touche innovatrice et on verra même apparaître des solos perdus en plein milieu de morceaux…
Les paroles, elles aussi, ont carremment changé de style ! Aux oubliettes les textes agressifs et place aux textes bien mielleux… A travers Rock, Kemar tente de traiter divers sujets tels que le pouvoir de persuasion des médias (« Moddadiction) », la religion (« Divine Excuse »), l’espoir de la jeunesse (« Sommes Nous L’espoir ? ») ou encore d’amour (Piste cachée)…
Il est certain que cet album déplaira sans aucuns doutes aux fans de la première heure de Pleymo et on se demande alors si le groupe ne chercherait pas à s’attirer un nouveau public plus dans la veine de groupes comme Kyo ou encore Cox mais qu’importe, laissez vos apprioris de côté et donnez vous au moins l’occasion d’écouter cet album…