A l’heure où on nous sort que les Diadem’s (popstar) sont la révélation pop-rock de l’année, que Lorie se la joue keupone (cf : c’est bien un riff sur weekend) et que Tim Armstrong fait de Pink sa muse ; l’idée de la sortie d’un nouvel album des Distillers ne peut que remonter le moral des amateurs de riot grrrlisme. En effet les deux premiers opus des Distillers avaient foutu une jolie claque à pas mal de monde avec leur punk rock semi crado et la voix vomissante de Mme Armstrong…d’ailleurs il était aussi facile pour les mauvaises langues de justifier le succès du combo par le rancid de mari de la sexy Brody, mais le monsieur ayant préférer convertir des R’n’B star au punk ramolli pour surfer sur la vague rebellion signé MTV(cf :c’est là qu’intervient Pink), ce nouvel album, Coral Fang, marque le moment où le groupe doit faire ses preuves tout seul, ne pouvant compter que sur ses compos et son énergie pour montrer qu’il y a plus de talent que de piston chez eux.
Et là, surprise.
Le quatuor australien contre toute attente a décidé de se la jouer mélodique et nous offre 11 titres puissants et efficaces mais dans lesquels le punk aimant foncé dans le tas sera terriblement déçu. Et pourtant cet album vaut vraiment le coup qu’on y jette une oreille. En effet, il se démarque de son prédécesseur par son approche de la mélodie plus « pop » mais il ne perd en rien en puissance et des mélodies telles que Hall of mirrors, la nonchalance de The gallow is god et le caractère irrésistiblement entraînant de Beat your heart out sont de bons exemples que les Distillers sont finalement d’une espèce de songwriter punk à tendance pop intelligents ! Si l’agressivité s’est effacée, elle fait place à un punk-rock toujours efficace et bien joué qui ne tombe pas dans la dérive poppy punky niaise des tubes à guitare du moment. L’album débute avec Drain the blood, le single, qui donne très justement le ton général de l’album, moins speed, plus rock peut être mais avec le charme de ces sons qui à défaut de donner envie de se jeter les uns contre les autres, donne au moins l’envie de joyeusement headbanger. C’est donc une belle opération, d’autant plus que la voix de la Courtney Love brune coiffée à la colle à bois n’a rien perdu de ses accents alcoolisés et que Deathsex rétabli le chaos pour finir en « beauté » et montrer que les Distillers font et feront toujours quoi qu’il arrive du punk rock…et ce quelque soit la taille de la crête.