Neuf ans après leur premier passage en ouverture de David Bowie, l’un des groupes les plus excentrique de l’histoire du rock, j’ai nommé
Placebo, nous fait la joie de revenir et plus qu’en forme !
En effet, suite au franc succès de leur dernier album Sleeping With Ghosts sortit au mois de mars dernier, le groupe affiche une pêche d’enfer et une envie de prouver à tout le monde que Placebo est bel et bien encore là.
Il est 19h30 lorsque j’arrive à proximité du Zenith et déjà l’ambiance se fait ressentir. Des jeunes
marchent sur le bord de la route en direction du Zenith tandis que d’autres donnent de grands coups de klaxon. Une fois arrivé devant la salle, la foule se répartit en 3 queues faisant chacune environ 20 mètres. Après 10 minutes d’attente, j’entre enfin dans le hall du Zenith un peu fantôme et sans réfléchir, je me précipite dans la salle et là c’est tout autre chose. La salle est assez rempli mais pas totalement encore. Je décide donc de descendre les gradins afin d’aller me trouver une petite place devant la scène mais c’est chose impossible étant donné le nombre de fans déjà postés à l’endroit tant convoité. Je suis donc a 6-7 mètres de la scène et là le bruit sonore se fait de plus en plus lourd au fur et mesure que la salle se remplit. Les premiers sifflements et cris se font entendre.
Il est environ 20h10 lorsque deux hommes entre sur scène et que toutes le monde se met à crier. L’un des deux hommes s’approche du micro et nous dit dans un français plus que marqué par un fort accent britanique « hum… heuuu, on est jouste le proumiere groupe« . Pour ma part je ne connaissais pas le nom de la première partie de Placebo et d’ailleurs je ne le connais toujours pas. Toujours est-il que ce groupe est plutôt intringuant. L’un des deux hommes chante et joue quelques riffs de guitare et
l’autre fait office de DJ avec son portable de chez Apple et quelques outils de mixage. Je ne vais pas développer sur ce groupe car il n’y a pas grand chose à en dire si ce n’est que leur musique ressemblait étrangement à du Fat Boy Slim moins
rapide et avec la voix de Blur. A noter tout de même le beau plantage de l’ordinateur faisant office de fond sonore en pleine prestation (comme quoi y a pas que chez Micro$soft qu’on plante).
Après une courte première partie de seulement 25 minutes, c’est à nouveau l’heure d’affronter la térrible pause durant laquelle vous voyez des techniciens régler des instruments pendant plus de 30 minutes…
Je prend donc mon mal en patience et décide de me rouler une chite clope qui fait rire. L’effet est a son comble ; il fait chaud (très chaud), de petits cris stridants traverse la salle et la marie jeanne fait son effet.
Il est approximativement 22h15 lorsque une bache translucide tombe sur la scene telle un rideau de théatre. Les premiers cris « violents » (une fille peut etre violente lorsqu’elle est en rute) se font entendre et l’on peut déjà appercevoir l’ombre de Brian
(chanteur/guitariste) et de Stefan (bassiste/guitariste) ainsi que les premiers accords de « Bulletproof Cupid« . C’est à ce moment là que toute la fosse a commencé à bouger dans tous les sens tel un bateau en pleine tempête (TaTaTannn©Renaud) et que j’ai eu de plus en plus de mal à rester debout. Géné par une touffe de cheuveux, je décide de m’avancer un peu plus de la scène afin de mieux
voir la prestation tant attendue. C’est donc par la force que j’arrive finallement à gagner le devant de la scène après m’être fait traiter de connard 3 ou 4 fois. Je me retrouve donc juste aux pieds de Brian Molko et je doit dire que la suprise était de taille ! Ce type doit faire
10 Kg tout mouillé à tout casser ! Bref, le concert se poursuit et les morceaux s’enchainent et je ne vous cache pas mon regret. En effet, bien qu’il soit normal qu’un groupe interprête une majorité des titres de leur dernier album en date, il n’est pas concevable
de faire 10 morceaux sur 12 ! La quasi intégralité de Sleeping With Ghosts a été interprété laissant à peine 6 morceaux pour le reste de la
discographie de Placebo. La chanson la plus ancienne ayant été joué durant le concert fût « Every me Every You« …
Mis à part ce coup de gueule, il faut avouer que ce concert fût un excellent concert avec une interpretation des morceaux plus que correcte ainsi qu’une bonne présence sur la scène. On regrettera simplement le très peu (j’insiste sur le « très peu ») de communication de la part du groupe envers le public surtout lorsque l’on sait que 2 des membres du groupe parlent couramment français…