Ce soir, c’est grand soir. Je dois me rendre au Grand Mix pour interviewer The Subways et c’est déjà la classe, mais pas que ! Car je suis aussi là en tant que contrôleur technique ! Oui, je viens vérifier si la fougue scénique du groupe est toujours d’actualité et ce, trois ans après leur dernier passage dans le Nord. Le risque de ce soir ? Un dernier album non dénué d’intérêt mais tout de même en retrait vis-à-vis des premières productions du groupe qui pourrait recevoir un accueil mitigé. Oui, avouons que certains titres sont loin de faire l’effet bombe atomique dedans ta face d’un « Oh Yeah » ou d’un « Rock n’Roll Queen » mais qu’à cela ne tienne, je n’en étais pas moins persuadé que le groupe serait à même d’assurer le show d’une manière ou d’une autre.
Et ce soir, ce ne sont pas moins de deux groupes qui se partagent la première partie, citons The Dancers trio français délivrant une pop énergique un peu british mais qui, avouons-le, sera loin de m’interpeler (outre le contrôle qualité, je suis aussi un connard de critique snob qui n’argumente pas trop ses avis). Notons néanmoins que le trio tourne avec The Subways depuis le début de cette nouvelle tournée et que celui-ci s’alloue même les services de Josh à la table de son. Pas mal. d’ailleurs, The Subways ne sont pas du genre à se cacher dans les loges lors de la première partie. Preuve en sera encore avec Charlotte profitant elle-même du set dans le public. Tout comme il ne faut pas s’étonner de croiser Billy Lunn dans les rues de Tourcoing allant chercher à manger comme n’importe quel quidam. j’ai beau ne pas en être à mon premier concert, ça me fait toujours marrer ce genre de petits détails. Viendront ensuite The Dukes que je ne connaissais pas et se composant tout de même de Shanka (guitariste pour No One Is Innocent) ou encore Greg Jacks, batteur de Superbus. Énergiques, plus expérimentés, plus wok n’ woll qui tabasse, j’avoue avoir trouvé ça plus à mon goût. On risque donc fort d’en entendre parler prochainement si l’album est à la hauteur du live accompli ce soir-là.
Mais passons aux choses sérieuses avec The Subways qui ne vont pas se ménager non plus. Nous en avions discuté lors de l’interview, Billy m’avait encore affirmé que le trio était un groupe live avant tout et bien, il ne m’a pas plus menti que ma mémoire. 2008-2011, même combat, une pêche à vous faire passer un amateur d’ecstasy en cure de vitamine C pour un narcoleptique. Et vas-y que je saute de la batterie, et vas-y que je secoue la tête à tout va et vas-y que je tabasse ma batterie comme un dingo et vas-y que je slamme.
Énergie ? Checked !
The Subways en live, c’est quand même l’énergie rock dans son plus simple appareil et si certains nouveaux titres secouent moins les foules que les immanquables « Rock n’Roll Queen » immanquablement balancés en live, avouons qu’en 2008, un titre comme « Strawberry Blonde » ne nous faisait pas remuer non plus avec son côté ballade (un des rares aspects du groupe que je n’apprécie pas toujours). Certaines nouveautés n’ont du coup aucun mal à se faire une place dans le coeur des spectateurs, « We Don’t Need Money To Have A Good Time » ou encore « It’s A Party » étant clairement taillées pour faire la « party » avec vos « friends » justement et faire sauter le public ! (Quel heureux hasard).
Tubes en tout genre ? Checked !
Encore une fois, le groupe ne dissimule pas son plaisir sur scène et anime même ses propres concerts, il est toujours très drôle de voir Billy demander au public de former un pit au milieu duquel se retrouve un spectateur la jambe dans le plâtre, se mettant à danser comme sil venait de retrouver l’usage de ses jambes ! Tellement énorme ! Billy se marre, plaisante avec le public, fait l’animation, appréciant du coup les slams spontanés et finissant pas se jeter lui-même dans le public. Josh et Charlotte ne sont pas en reste et chacun y va de sa fougue, de sa bonne humeur communicative.
Plaisir scénique ? Checked !
Alors pas de grosses surprises sur ce genre de dates mais toujours la même putain d’assurance avec The Subways, sortir du concert avec la banane et les tubes du groupe qui résonneront en tête quelques temps encore.
Authenticité du plaisir pris sur et devant la scène ? Checked !
c’est donc un sans-faute qui confirme encore, si besoin était, que the Subways ne recèlent aucun vice caché et montrent tout ce qu’ils ont dans le coffre lors de lives toujours aussi réussis. Rendez-vous dans 3 ans pour la suite !
j’en profite à nouveau pour remercier nos différents partenaires sur cette excellente date (Marion, Laura, le Grand Mix pour l’accueil).