Friendly Fires ✖︎ Aéronef ✖︎ Lille

j’avoue, ce festival des Inrocks à l’Aéronef de Lille, je l’attendais avec impatience. Le combo Miles Kane/Friendly Fires me faisait littéralement saliver ! Mais le festival, ce n’était pas que ça, c’étaient aussi Morning Parade (que je ne connaissais pas) et Foster The People. Mais tout bon PDG international de ma stature ne peut se permettre d’être à l’heure. Enfin, la moindre des choses eût été de m’attendre. Après tout, Axl Rose le fait bien à chacun de ses concerts. Certains ne comprennent pas cette marque de respect à mon encontre mais je m’en moque… Je vous jure, la plèbe, toujours à pinailler pour une petite heure d’attente…

Du coup, je me pointe, j’ai forcément loupé Morning Parade (trop tôt pour mon emploi du temps de patron) et j’arrive à peine pour assister à deux titres des Foster The People. Enfin, un et demi, j’avais soif alors je suis passé au bar. Et me revoilà une binouze à la main pour assister au tout dernier titre des Foster, à savoir « Pumped Up Kicks » et autant le dire, c’était un peu la folie dans la salle. Mais genre la folie ! À croire que la tête d’affiche, c’étaient eux. Tout le monde reprenant en choeur ce titre que j’avais découvert à force de harcèlement audio sur PureFM (très bonne radio belge ceci étant dit, je vous dis, je fais dans l’international). Malgré tout, je les ai trouvés très sages ces Foster The People avec leurs chemises bien boutonnées et son chanteur tout sautillant sur scène tel un Mika aux NRJ Music Awards. Bon, disons que c’est pas ce que j’ai préféré, c’est gentil, pop, FM, forcément, je ne sais pas si j’avais quoi que ce soit à regretter concernant ce set. Le groupe en reste là, tout le monde profite de la pause pour aller s’abreuver, me laissant l’occasion d’approcher de la scène, de préparer mon matos photo et de discuter avec un des mecs de la sécu assez sympa (au fait, il l’a vu de ses propres yeux après l’avoir conduite aux toilettes, Lady Gaga est chauve, plus simple pour enfiler ses perruques. Ça vend du rêve hein ?)
Puis c’est Miles Kane qui débarque, l’anglais est habillé/coiffé comme un anglais (forcément) mais démontre toute son expérience malgré ce premier album solo (cachant déjà pas mal de collaborations avec Alex Turner ou son groupe The Rascals etc…). Le musicien va ainsi égrener la majorité de ses titres « Rearrange« , « Kingcrawler« , « Quicksand » mais aussi des faces B telles que « Kaka Boom » ou encore « Woman’s Touch » (un tout nouveau titre à priori) et même une reprise de Jacques Dutronc sur (« Responsable » devenu « The Responsible« ). l’anglais se donne et semble prendre du bon temps, la performance est carrée, sans fioritures avouons-le, mais pour les amateurs de l’album , le plaisir est bien là. Et j’avoue que le combo « Come Closer« / »Inhaler » sonne comme un très bon moyen de clore ce set de façon énergique ! Merci Miles pour ce bon moment.
Nouvelle pause avant Friendly Fires, ma petite claque de l’année 2011, ma raison première d’être là ce soir. Il faut dire que leur prestation sur le Grand Journal en Mai/Juin de cette année avait calmé plus d’une personne, dont Jean Michel Jarre (ho ! Le mec il a fait un concert aux pieds des pyramides ! Respect quoi).
Très vite, Ed McFarlane fait ce que je suis venu le voir faire, des pas de danse chaloupés improbables. Bon, je déconne, je suis surtout venu le voir chanter mais sa prestation est finalement aussi intense que ce que j’avais vu sur Canal, son déhanché si… particulier démontre finalement toute l’implication et le plaisir scénique pris par l’artiste. Talon, pointe, déhanché, mocassin, tout ça vous pourrez l’apprécier sur les photos du live. Et si j’ai adoré Pala, c’est que cet album s’est révélé ultra « frais« , j’ai horreur de ce qualificatif mais on allait entrer dans l’été quand je l’ai découvert et j’ai trouvé ça si dansant, si entrainant… Et qui dansant dit dance machine dit boule à facette dit show lumière façon boite de nuit. Et de ce côté-là, le groupe ne s’est pas foutu du monde et le show reflète bien tout ça. Le groupe ayant deux albums à son actif, il jonglera toute la soirée entre les deux. Le plus dingue ? c’est que mes « collègues » nordistes ne semblent pas super réceptifs au combo, le public va donc quelque peu s’émousser quelque peu comme si plus rien n’était à attendre de cette soirée pourtant intéressante (surtout qu’un groupe qui passe en dernier est bien souvent à considérer comme la tête d’affiche, enfin bref, sûrement les amateurs de Foster The People qui sont partis…) Car le set est péchu, rythmé, très bon reflet d’un album pop qui claque. Entrainé et entrainant, on profitera même d’une descente (même plusieurs) dans le public d’Ed McFarlane à la manière d’une Beth Ditto spécialiste de la pratique. Micro en main, le chanteur se fond au public, continuant à assurer le chant durant le titre « True Love« , rien de tel pour réveiller la salle.
Et si ce concert se déroule sans fausse note, il faut dire que le trio originel (Ed McFarlane au chant, Edd Gibson à la batterie et Jack Savidge à la gratte) s’est offert les services d’un duo de cuivres (trompette et saxo) qui ajoutent un véritable plus dans la performance globale, amenant ainsi le groupe au plus près du son de ses albums. disons-le franchement, j’ai adoré.
Énergie, générosité, pas chaloupés, le plaisir sur scène est total. Et c’est avec ce set que cette énorme soirée se terminera. De toute façon, il est temps pour moi d’aller dormir, je suis trop jetlag.

Je tiens à remercier la salle l’Aéronef et tout particulièrement Danièle pour cette très bonne soirée que je ne voulais pas louper en tant que photographe.